La raison pour laquelle tout le monde rompt à l’arrivée de l’été

Tous tes potes passent de « en couple » à « célibataire » soudainement? On a des explications.

L’été est une saison que beaucoup attendent. Le retour des beaux jours – voire de la canicule, l’annonce des vacances – pour la plupart des gens, et l’envie irrésistible de passer sa vie dans des parcs à contempler une bière – et en boire une dizaine.

Mais le retour du soleil a une part sombre, que beaucoup remarquent alors que la météo promet un avenir meilleur: tout le monde se met à quitter son partenaire.

Qu’ils aient été ensemble pour six mois ou six ans, les couples se désagrègent. Peut-être pas tous, mais on est beaucoup à tomber de haut en apprenant que Julia a réinstallé Tinder à la vitesse de l’éclair après avoir fait sortir Tim de sa vie dans le sang et les larmes, alors qu’on les imaginait ensemble toute leur vie.

Ménage de printemps

Bonne – ou mauvaise – nouvelle: il y a plusieurs raisons logiques à cette épidémie de ruptures. Premièrement, il est intéressant de rappeler une enquête menée par le datajournaliste David McCandless en 2008.

À l’époque déjà, il remarquait, en compilant plus de 10.000 statuts Facebook passant de « en couple » à « célibataire » (à une époque sombre où on utilisait cette fonctionnalité) ou mentionnant le mot « rupture » qu’effectivement, le ménage de printemps conduisait souvent à une rupture à l’arrivée de l’été.

On notera que le printemps est plus à blâmer que l’été au final, mais aussi que le jour de Noël est évité à la préférence de deux semaines juste avant la date fatidique. Etonnament, le jour de la Saint-Valentin et le 1er avril étaient des dates de choix pour plaquer son conjoint. Quoiqu’on se demande si ce n’était pas le fruit de vannes faites par certaines personnes sur Facebook. On espère pour eux.

La chaleur, premier coupable

Aux Etats-Unis, c’est donc au printemps qu’on plaque. Mais en Belgique, les jours chauds n’arrivent pas vraiment avant le début de l’été. C’est sans doute pour ça que c’est ces dernières semaines que tous tes potes ont mis un point final à leur relation amoureuse.

La chaleur est plus propice aux ruptures. C’est ce que les américains appellent la uncuffing season, ou la saison de l’enlevage de menottes. On notera déjà une belle vision du couple. Rappel que si vous avez l’impression d’être menotté à votre relation, on vous conseille de rompre. Ce n’est jamais une bonne nouvelle.

https://twitter.com/eedrk/status/1112963138918338560?s=20

Merci les hormones

On en arrive enfin à la raison psychologique pour laquelle on rompt plus facilement en été. Prépare-toi, car ce n’est pas l’envie de liberté, l’envie d’indépendance ou le terrible désamour qui créent la rupture. Enfin un peu, sans doute. Mais c’est surtout ton cerveau qui produit plus de sérotonine. Voilà.

Durant l’hiver, on est tous un peu déprimés: les journées sont courtes, il fait froid, t’as juste envie de t’enfouir sous un plaid en maudissant le monde de t’avoir fait naître dans un pays où le vortex polaire s’invite.

Alors, pour avoir un minimum de réconfort, on se case. Une source de bonheur débarque donc dans ta vie, avec un joli garçon ou une jolie fille qui va faire baisser ton taux de mélatonine (hormone du sommeil) pour le remplacer par de la sérotonine (hormone du plaisir).

Dès que les beaux jours reviennent et que les journées se rallongent, tu n’as plus tellement besoin de cette source inépuisable de plaisir – qui s’est d’ailleurs peut-être tarie à la fin de la période de passion. Soudain, tu redécouvres ta vie en dehors du couple, l’hibernation se clôture et tout le monde a l’air beaucoup trop content de voir le soleil débarquer.

Alors, à l’ombre d’une terrasse, la sérotonine gonflée à bloc et un mojito devant les yeux, tu te rends à l’évidence: tu as envie d’être seul.e, et il est possible que tu ne te rappelles pas pourquoi tu as voulu te mettre en couple en premier lieu.

On a peut-être romancé un brin la chose, mais c’est la psychologue Danielle Forshee, spécialiste en relations amoureuses, qui s’est très sérieusement penchée sur la question. Alors ne culpabilise pas d’avoir fait le tour des applications de dating, de pécho à tout va dans le consentement mutuel et de profiter du grand soleil. C’est les hormones.

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