Le bitcoin et les cryptos remercient la crise bancaire

Les banques pleurent, les cryptos sourient. Ces dernières sont vues comme des valeurs refuges en période de turbulences financières. Et le récent sauvetage de Credit Suisse par UBS n’a pas éteint tous les feux.

Dans l’actu : le bitcoin dépasse la barre des 28.000 dollars.

  • La plus précieuse des cryptomonnaies n’avait plus atteint un tel niveau en 9 mois.
  • Sur l’année 2023, le bitcoin a déjà repris 50%, battant les indices boursiers et les matières premières.

Le contexte : le bitcoin et les cryptos sont gagnants de tous les côtés.

  • D’abord, une crise bancaire et financière latente signifie que les investisseurs auront tendance à diversifier leurs paniers. La faillite de deux banques régionales aux États-Unis et les déboires de Credit Suisse font jouer au bitcoin un rôle qu’il avait totalement oublié : celui de valeur refuge.
  • En outre, à mesure que la crise s’installe, la Fed pourrait être poussée à calmer sa pression sur les taux d’intérêt. En effet, il est attendu mercredi une hausse de 25 points de base plutôt que 50 points, ce qui était précédemment attendu. Comme les valeurs technologiques, le bitcoin profite d’une politique moins stricte des banques centrales.

Et maintenant ? La crise bancaire n’est certainement pas éteinte par le rachat de Credit Suisse par UBS.

  • UBS a racheté Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses. Le principal enseignement de ce rachat sous la supervision de la Banque de Suisse est que ce sont les déposants qui ont été protégés et pas les actionnaires.
  • Un véritable mastodonte naitra de cette union. Une banque « too big too fail« , comme on dit dans le jargon bancaire, en référence à la crise de 2008. Une crise qui aura servi de leçon : les banques européennes sont bien plus solides qu’à l’époque. La crise bancaire n’est pas terminée, mais votre argent n’est pas en danger.
  • Les regards se tournent désormais vers les banques américaines de taille moyenne. Ce week-end, elles ont demandé aux autorités des ressources pour garantir des liquidités. D’autres banques régionales américaines vont suivre dans l’œil du cyclone, c’est une question de temps.
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