La Wallonie a encore utilisé plus de 197.000 animaux pour la science en 2016, mais les chiffres sont en baisse

197.779 animaux, dont des chats et des chiens, ont été utilisés dans les laboratoires wallons en 2016. C’est moins qu’en 2015, mais c’est encore beaucoup, alors qu’on n’entend plus vraiment parler du projet de limiter l’expérimentation animale avancé il y a quelques mois.

105.966 souris, 47.136 lapins 1.015 hamsters, 1.101 porcs, mais aussi 4 chats ou encore 29 chiens: en 2016, les laboratoires wallons ont encore sacrifié des dizaines de milliers d’animaux en 2016.

Les rongeurs et les lapins, les plus utilisés

197.779 pour être précis, selon les chiffres communiqués par le Service public de Wallonie. Car les établissements ayant l’autorisation de pratiquer des tests sur les animaux ont également l’obligation de communiquer le nombre d’expériences de la sorte qui ont été effectuées chaque année.

Les rongeurs (64,65%) sont encore les animaux les plus utilisés par la science en Wallonie, devant les lapins (23,83%) et les poissons (9.92%). Mais il y aussi eu des furets, des poules, des reptiles. Heureusement aucun singe n’a été sacrifié pour la science en Wallonie en 2016, même s’il y en a eu 40 ailleurs en Belgique contre…

Généralement, les animaux ont été utilisés pour des tests réglementaires et de routine (dans 54,93% des cas) ou la recherche fondamentale (27,66%) ou la recherche translationnelle ou appliquée (14,78%) en Wallonie.

En baisse en Belgique

On ne va pas se le cacher, 197.779 animaux utilisés par la science, c’est encore beaucoup. Mais c’est par exemple moins qu’en 2015, quand 234.258 animaux avaient été sacrifiés, soit une baisse de 15% entre 2015 et 2016. Pour information, il y a eu 527.658 animaux utilisés pour la science en Belgique en 2016: là aussi, ce chiffre est légèrement en baisse (545.566 en 2015), « grâce » donc aux laboratoires wallons, qui ne sont pas vraiment imités par leurs confrères flamands (245.759 animaux concernés). Le gouvernement bruxellois a de son côté d’ores et déjà pris des mesures pour faire baisser de 30% le nombre d’animaux utilisés par la science d’ici 2025.

Ce chiffre pourrait encore baisser dans les années à venir en Wallonie si le projet de Carlo di Antonio (cdH), le ministre du bien-être animal, voit le jour. Pour rappel, il a avancé l’idée de limiter au strict minimum l’expérimentation animale en Wallonie. Sauf que face à la grogne des scientifiques, qui assurent ne pas pouvoir se passer des animaux pour certains tests, ce projet est en stand-by, le temps que toutes les parties parviennent à un accord. Un centre de recherche belge n’utilisant aucun animal pourrait également le jour. Mais là aussi, il va falloir convaincre la communauté scientifique…

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