C’est officiel: Charles Michel, 2e président belge du Conseil européen

C’était dans l’air, c’est maintenant acté. Le Conseil européen a choisi ses principaux dirigeants pour les 5 ans à venir. Charles Michel prendra la succession de Donald Tusk à la présodence du Conseil européen. Une incertitude au Parlement demeure.

Trois jours de négociations. De la sueur et de la patience pour les observateurs. Le Conseil européen est enfin tombé sur une formule qui satisfait tout le monde. Ou en tout cas une combinaison avec laquelle chaque famille politique peut vivre.

Dans cette formule, une place de choix pour notre Premier ministre en affaires courantes. Charles Michel devient le 2e Belge président du Conseil européen après Herman Van Rompuy. Cela fait donc deux sur trois pour la Belgique. Il remplace Donald Tusk dont le mandat prend fin le 30 novembre prochain.

Deux femmes à deux postes clés

Pour le reste, Ursula von der Leyen (PPE), conservatrice allemande, est élue à la tête de la Commission. Christine Lagarde, conservatrice elle aussi, prend la tête de la BCE (banque centrale européenne). Les socialistes repartent eux avec le futur ministre des Affaires étrangères de l’Europe, Josep Borrell, et probablement la présidence du Parlement. Ce sont les deux plus grandes familles politiques de l’Union européenne.

Les négociations ont été difficiles autant chez les conservateurs que chez les socialistes, habituels associés. Il fallait offrir de la place à d’autres partis et trouver les personnalités les moins clivantes possibles. Les discussions ne sont d’ailleurs pas interrompues et tous les yeux se tournent désormais vers le Parlement.

Ça peut chauffer au Parlement européen

La lutte n’est pas finie entre les représentants directs des institutions européennes et les chefs d’État et de gouvernement. Les tensions étaient palpables: plusieurs députés ont montré leur agacement face à ce choix sur les réseaux sociaux.

C’est toute la procédure de désignation des Spitzenkandidat qui est en cause. Choisis par les partis et le Parlement européen, ceux-ci ont échoué dans la course aux lauriers. Les candidats des chefs d’Etat ont primé, certes après de multiple tentatives. Mais certains députés pourraient être tentés demain de voter contre le candidat proposé, fût-il de leur camp. Rappelons que les députés doivent aussi nommer la présidente de la Commission européenne. En cas de refus, ils devront proposer un autre candidat.

Quid en Belgique?

En Belgique, la question de la succession de Charles Michel va aussi se poser. Une certitude: il ne sera pas le Premier ministre du prochain gouvernement.

Charles Michel prendra fonction le 1er décembre prochain. C’est long et à la fois très court dans les négociations belges. Didier Reynders va-t-il enfin recevoir le poste qu’il convoitait tant? Il doit rire jaune, rappelons qu’il s’agit d’un gouvernement en affaires courantes, de transition donc. Pour l’heure, il est toujours informateur du roi en vue de former une coalition fédérale.

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