130 cyberattaques par jour sur les diplomates belges et les chiffres ne cessent d’augmenter

Ce n’est plus si étonnant aujourd’hui, mais les chiffres font tout de même froid dans le dos. La Belgique est de plus en plus la cible des hackers étrangers. Les diplomates belges reçoivent environ 4.000 attaques par mois. Et ils ne sont pas les seuls. Le site de l’AFSCA, par exemple, en dénombre 6.000 par an. En Belgique, ce n’est plus toujours l’oeuvre des Russes.

Le Centre pour la Cybersécurité Belgique (le CCB) fait face à de plus en plus d’attaques sur des services du gouvernement fédéral. Ce sont surtout les Affaires étrangères, qui désignent tous les diplomates et ambassadeurs, qui subissent beaucoup de cyberattaques. En moyenne, 130 par jour. Ce sont les chiffres publiés ce jeudi par De Tijd.

La plupart des attaques ne représentent pas un réel danger. Pourtant, il y a également 300 alertes par mois environ qui concernent des malwares. Ce sont des logiciels malveillants qui permettent aux hackers d’accéder à ton ordinateur, ton smartphone ou ta tablette via internet. Ils peuvent alors extraire à ton insu tes informations personnelles, te voler de l’argent ou te bloquer l’accès.

La majorité de ces attaques ne sont généralement pas divulguées. Mais un certain nombre d’entre elles sont spectaculaires. Par exemple, un Américain mineur d’âge avait piraté le système informatique de l’aéroport de Zaventem le 22 mars dernier, soit le jour des attentats de Bruxelles. Avec l’aide du FBI, l’auteur a été récemment arrêté aux États-Unis.

Où sont les Russes?

Infrabel, qui gère le réseau ferroviaire en Belgique, a aussi reçu au moins sept attaques ces deux dernières années. Son site de vente en ligne et ses systèmes de paiement ont été pris pour cibles. Mais cela ne représentait pas vraiment une menace sur la circulation des trains, heureusement. L’AFSCA, l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, reçoit également de nombreuses cyberattaques: près de 6.000 par an.

Ce qui est frappant, c’est que ces piratages étrangers ne sont plus forcément l’oeuvre des Russes. Ce sont pourtant eux qui ont joué un rôle proéminent dans l’élection présidentielle américaine. Récemment, le chef des services de sécurité aux Pays-Bas a averti tout le monde, en disant qu’il devait traiter des centaines de cyberattaques en provenance de Russie. Ce sont d’ailleurs bientôt les élections là-bas.

Mais cela ne signifie pas que les Russes ont déserté les sites belges, au contraire. En été 2014, en pleine crise ukrainienne, le système informatique des Affaires étrangères avait reçu un virus de la Russie. Et cela l’avait mis complètement à plat pendant trois mois, jusqu’à ce que le logiciel espion soit complètement retiré.

La CCB dit qu’elle « ne voit actuellement aucune attaque ». Mais cela peut tout aussi bien signifier que les Russes ont mis au point des tactiques plus intelligentes pour ne plus se faire remarquer…

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