C’est la hantise de tous les YouTubers: qu’une personne tierce réclame des droits d’auteurs sur leurs vidéos, réduisant ainsi à néant leur travail et leur privant de revenus. Longtemps laissés dans leur caca, les créateurs de contenus sont enfin aidés par la plate-forme d’hébergement de vidéos.
À chaque vidéo publiée sur YouTube, les créateurs de contenus sont en sueur et espèrent qu’on ne leur réclamera pas des droits d’auteurs qui réduiraient à néant leur travail. Depuis des mois voire des années, les YouTubers dénoncent la politique de YouTube qui ne les protège pas assez au profit des ayants droit. Mais aujourd’hui, la plate-forme leur tend une main plus que bienvenue.
« Claim » partout, justice nul part
Ils sont nombreux à avoir interpellé YouTube concernant sa politique des droits d’auteur. On pense évidemment à Frederic Molas aka Joueur du Grenier, très transparent à ce propos sur son compte Twitter. Dans ses tweets, ils racontent comment des sociétés tierces réclament de l’argent sur ses vidéos, réduisant ainsi ses revenus. Cela concerne généralement des musiques mais aussi images de films ou de séries.
Mais à partir de ce mercredi, YouTube a décidé de rendre plus difficile la réclamation des droits d’auteurs. En effet, les requérants devront obligatoirement donner le time-code exact de la vidéo où du contenu leur appartenant apparaît. Car oui, ce n’était pas le cas avant: ils portaient juste réclamation sur une vidéo et le créateur de contenu devait se débrouiller pour trouver ce qui clochait.
Désormais, les YouTubers pourront donc checker le time code en question pour, d’une part vérifier si le claim est légitime et d’autre part éditer la vidéo s’ils le désirent. Ils pourront donc changer les images ou la bande-son en utilisant du contenu libre de droits. Ou alors, ils pourront tout simplement supprimer le passage en question, c’est comme ils le sentent.
Plus de clarté, moins de frustration
Désormais, tout sera bien plus clair pour les créateurs de contenu qui pourront comprendre précisément ce qui cloche dans leur travail. Car parfois, les réclamations ne concernent que 1 ou 2 secondes sur une vidéo de 20 minutes. Pire: certains YouTubers se font parfois « strike » à cause d’une musique diffusée dans un magasin ou dans la rue lors d’un tournage, chose sur laquelle ils n’ont aucun contrôle. Dans ce genre de cas, les revendications manuelles seront bien utiles.
Mais surtout, ils auront une plus grande marge de manoeuvre pour contester un claim et ainsi ne pas écorcher le fruit de leur labeur. Malgré tout, tout n’est pas encore parfait pour les YouTubers car dans une situation de litige, c’est bien YouTube qui discute avec les titulaires de droits d’auteur, empêchant les créateurs de se défendre. Mais en tout cas, c’est un pas dans la bonne direction.