Une pénurie alimentaire provoque l’enfer au Venezuela: un zoo tue ses animaux pour en nourrir d’autres

En ce moment, il ne fait pas bon vivre au Venezuela. Une énorme crise politique touche actuellement le pays, ce qui conduit à des affrontements entre la population et les forces de l’ordre. Autre conséquence de cette crise: le pays est frappé par une pénurie alimentaire qui a de terribles conséquences pour les animaux des zoos. 

Depuis 2014, c’est le bazar au Venezuela. À partir de la mort d’Hugo Chavez et la montée au pouvoir de Nicolas Maduro, rien ne va plus dans ce pays d’Amérique du Sud. En effet, cette année-là, le prix du baril de pétrole s’effondre. Problème: l’or noir représente 96% des rentrées d’argent du pays. Le Venezuela sombre alors dans une crise politique et économique sans précédent. La coût de la vie grimpe de manière vertigineuse et les importations se font de plus en plus rares. Résultat: le pays est en proie à une pénurie de nourriture.

Si les humains parviennent à y survivre, ce n’est pas le cas de tout le monde. En effet, les zoos n’ont plus assez de nourriture pour nourrir leurs animaux. Car les lions et autres gros bestiaux, ça mange beaucoup: « Nous avons des fauves qui nécessitent 500 kg de viande par semaine », explique Elio Rios, directeur du Metropolitan Park Zoo.

Solution de dernier recours

Heureusement, les zoos peuvent compter sur la solidarité des Vénézuéliens: « Nous allons bientôt recevoir 800 kg de viande. On a attendu une semaine pour cette nouvelle livraison et, bien sûr, nous recevons aussi des donations. Il y a des restaurants qui ont des restes non-transformés de viande et nous pouvons les utiliser. » Mais malheureusement, cela ne suffit pas toujours.

Les dons ne sont tout simplement pas suffisants et le Metropolitan Park Zoo est forcé de prendre des mesures radicales: « Nous devons faire des choix. Si nous avons un animal malade qui ne peut survivre, nous le sacrifions parce que nous devons prendre des mesures éthiques envers cet animal. Nous n’allons pas l’enterrer, alors il sert de nourriture. »

Si cette mesure est désespérée elle n’en déclenche pas moins une polémique. Les tweets interpellant le zoo se comptent par milliers. Mais malheureusement, sans aide extérieure, les responsables de ces parcs animaliers ne peuvent pas faire grand chose. Déjà en 2016, les Vénézuéliens affamés s’étaient rabattus sur les animaux des zoos pour pouvoir manger. Un an plus tard, on est passé au cannibalisme…

La faute des zoos ou de la politique du pays?

Cette dame a tranché: c’est la faute du socialisme

« Ça me brise le cœur… Au paradis socialiste du Venezuela (où le port d’armes n’est pas toléré), il n’y a pas seulement les hommes qui meurent de faim mais aussi les animaux comme ce pauvre lion. »

Au lieu de chercher un fautif, d’autres préfèrent en parler pour demander de l’aide

Une pétition est d’ores et déjà en ligne pour aider les animaux

Plus
Lire plus...