Selon le prêtre d’Alost, Eric Jacqmin, une hostie vieille de deux cents ans s’est mise à saigner dans sa chapelle. Pour lui pas de doute, c’est un vrai miracle. Pour les scientifiques, c’est une autre histoire. Ils ne croient pas trop à ce miracle et parlent de champignons.
Pour Eric Jacqmin, le prêtre d’Alost, c’est tout bonnement un miracle. Une hostie vieille de deux cents se serait mise à saigner dans son église. Devant l’oeil de sept témoins en plus.
Mais du côté du diocèse de Gand, on est pas convaincu. En plus, ce n’est pas si simple de décréter qu’un miracle s’est produit. Il faut passer par un long processus dans une commission indépendante.
Pour les scientifiques, il y a une explication beaucoup plus rationnelle à tout ça: il s’agirait d’une moisissure.
Des champignons
« Une hostie qui se met à saigner? Je n’y crois pas » explique Wim Betz du SKEPP, une association qui fait une évaluation critique des événements paranormaux, dans le journal Het Laatste Nieuws. « Si on analyse le sang au laboratoire, on va probablement découvrir qu’il s’agit de moisissure. Il y a aussi la possibilité qu’il s’agisse d’un prêtre qui a triché. Alors ce sera du sang de poulet ou de cochon ».
L’hostie sera quand même examinée par le département de la sécurité alimentaire de l’université de Gand mais le professeur Liesbeth Jacxsens ne croit pas trop à la thèse du miracle. « Les environnements très secs voient très peu de bactéries, de levures et de champignons qui poussent » mais « si les facteurs environnementaux présents changent, les champignons latents ou absents apparaissent ».
Aalst in de ban van bloedende hostie: is het een mirakel? https://t.co/FlrnwiTDmw #nieuwsblad pic.twitter.com/vbjGNeGoYh
— Het Nieuwsblad (@Nieuwsblad_be) 24 août 2016