Près de 30.000 employés du FBI et de la Sécurité Intérieure hackés

Les données de près de 30.000 employés du FBI et de la Sécurité Intérieure américaine ont été publiées dimanche soir après avoir été dérobées par un hacker.

C’est le site américain Motherboard qui révélait l’information dimanche soir après avoir reçu le lien du hacker qui contenait les données volées: noms, fonctions et coordonnées des employés. Il s’agit des coordonnées de 20.000 employés du Bureau fédéral d’enquête (FBI) et de 9.000 employés du département de la Sécurité Intérieure (DHS). La liste a été publiée sur le site CryptoBin, un site de « pastebin » qui permet de mettre en ligne des fichiers souvent sous forme de code informatique. La liste est partiellement disponible en entrant le code renseigné par le hacker. Après avoir vérifié que les numéros de téléphone renseignés correspondaient bien aux employés mentionnés, le journal en ligne a confirmé l’information. Lundi après-midi, le journal Wired a confirmé l’information à son tour.

Le journal The Guardian précise que certaines coordonnées d’employés ne sont plus correctes et que certains employés ne travaillent plus pour ces services. Mais ce piratage reste tout de même inquiétant: la sécurisation des données des services du gouvernement américain est-elle encore fiable?

Pour dérober les informations, le hacker raconte à Motherboard qu’il a piraté l’adresse mail d’un employé du Département américain de la Justice. Il a ainsi eu accès à l’intranet du département. Le hacker dit avoir 200 gigabytes d’informations sur des numéros de cartes de crédit et des emails militaires. Pour l’instant seuls les noms, fonctions et coordonnées des employés ont été publiés. Un porte-parole du Département de Justice a rapporté à The Guardian qu' »actuellement aucun signe d’une quelconque fuite d’informations personnelles sensibles ».

Des piratages contre la politique internationale américaine pour la Palestine?

Même si l’identité du hacker n’a pas été révélée par Motherboard et Wired, sur Twitter, une personne sous le nom de « @DotGovs » se dit être le responsable de ce piratage. Le présumé hacker explique avoir piraté les données du FBI et de la Sécurité Intérieure en soutien à la cause palestinienne. Dans son tweet on remarque d’ailleurs le hashtag #FreePalestine et le fichier de données publié commence par « C’est pour la Palestine, Ramallah, la Bande de Gaza, C’est pour l’enfant qui cherche une réponse ». Précisons que le FBI n’a pas de rôle à jouer dans la politique internationale adoptée par les États-Unis concernant la Palestine. Il est donc difficile de comprendre les motivations de ce hacker.

Les services du gouvernement américain se remettent à peine des piratages perpétrés à leur encontre. En octobre dernier, c’est l’adresse mail de John Brennan, le directeur de la CIA qui a été piratée. Cette fois-là aussi, le pirate a clamé agir en soutien à la Palestine avec les hashatgs #FreePalestine et #FreeGaza sur son compte Twitter. Plus récemment,en janvier, le directeur de l’Agence nationale de la sécurité (NSA), James Clapper, a lui aussi été hacké. Selon Motherboard, il s’agirait des agissements du même adolescent qui aurait piraté John Brennan quelques mois plus tôt.Sources: Les Echos, Mashable, Motherboard, Numerama, Huffington Post
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