Salesforce aussi, le dernier candidat à l’achat de Twitter, a renoncé à faire une offre. Un autre candidat d’importance, Disney, a aussi reculé, et toujours pour la même raison: trop d’usagers se livrent au harcèlement et sèment la haine. La société-mère de Google, Alphabet, ne se voit plus non plus reprendre Twitter.
Salesforce, ce software développé pour gérer les relations avec les clients, n’est pas la seule entreprise à avoir des doutes. Disney, qui avait déjà retiré une offre plus tôt, avait peur que les trolls de Twitter ne viennent salir cette image d’entreprise proche des familles chère au coeur de Disney.
Disney avait fait appel à deux banques d’investissement (JPMorgan Chase & Co. et Guggenheim Partners LLC) pour étudier une reprise de Twitter mais avait finalement reculé.
Disney et Salesforce ont laissé tomber leur offre de reprise de Twitter entre autres parce que le réseau social « était connu comme un lieu de harcèlement et d’autres comportements indésirables sur internet » ont-ils dit à Bloomberg.
Le réseau social se voit souvent sous la feu des critiques: beaucoup d’utilisateurs souffrent d’intimidations et de menaces, souvent de la part d’utilisateurs anonymes. Et le réseau ne parvient pas à les évincer de sa plate-forme. Le contre-argument de Twitter – qu’elle filtrerait les tweets par exemple – n’aurait pas aidé.
Plus de croissance
Disney avait encore d’autres raisons. La valeur marchande de Twitter est toujours de douze milliards de dollars alors que l’entreprise perd encore de l’argent. Les actionnaires de Disney n’étaient donc pas trop chauds à l’idée de reprendre un réseau qui perd de l’argent.
Que Twitter ait des problèmes financiers et ne croissent pas, cela a aussi joué un rôle certain.
Ce qui va se passer maintenant avec ce réseau est encore incertain. À la fin du mois, le 27 octobre, Twitter va présenter ses chiffres pour le troisième trimestre. Sans doute l’entreprise aura-t-elle alors plus de clarté sur le futur.