« On nous aurait cassé les couilles avec la weed »: Caballero et Jeanjass ont refusé de faire l’hymne des Diables Rouges

Aujourd’hui, quand les médias étrangers évoquent la Belgique et la musique, on ne peut passer à côté d’une discussion sur Damso. Jeanjass y a eu droit lors d’une interview pour So Foot. Le Carolo de l’année est revenu sur cette polémique et révèle qu’il avait été approché, avec Caballero, par l’Union belge pour composer l’hymne des Diables Rouges. 

La polémique Damso a fait le tour du monde. On en a parlé, entre autres, en France, en Angleterre et même aux États-Unis. Alors, quand un artiste belge est interviewé par un média étranger il sait à l’avance qu’il devra s’exprimer la-dessus. C’est le cas de Jeanjass dans une interview publiée par So Foot ce mardi.

Très porté foot dans ses textes, le Carolo de l’année a d’abord parlé ballon rond avant d’aborder le sujet qui fâche. Il a tenu à défendre son poto Damso: « C’est une grande défaite pour la Fédération, qui est passée pour un groupe de teubés qui font quelque chose, mais qui n’assument pas; pour les différents sponsors qui passent pour des chiants; pour les féministes; pour les gens qui ont perdu leur hymne… En fait, tout le monde a perdu, sauf Damso. »

Il explique en effet ce que beaucoup remarquent: Damso a sans doute réalisé sans le vouloir la meilleure promo possible pour son album qui sort aux alentours de la coupe du Monde. « On casse les couilles à un blanc qui gagne une Victoire de la musique, donc un renoi qui dit parfois des trucs vulgaires dans ses textes, il n’y avait aucune chance que ça se termine bien » ajoute le Carolo.

« On nous aurait cassé les couilles avec le weed »

On savait que l’Union belge avait proposé à Roméo Elvis de réaliser l’hymne. Ce dernier avait refusé. En fait, la fédé’ avait même approché Caballero et Jeanjass qui ont eux aussi refusé. « On a refusé parce que c’était un truc trop gros, et qu’après, t’es dépassé par l’ampleur du truc. On nous aurait probablement cassé les couilles avec la weed ou un truc pareil » regrette le « Double J ». Il faut dire que les deux bro’ du rap belge sont connus pour être des amateurs de cigarettes qui font rigoler. En témoigne leur émission High et Fines Herbes dont la saison 2 arrive bientôt.

« On te présente face à une trop grande masse de gens qui ne te connaissent pas et qui peuvent mal comprendre ton délire, c’est à double tranchant » explique Jeanjass. C’est plutôt bien analysé puisque c’est exactement ce qui est arrivé à Damso. Mais comme dit « JJ », Damso est une « mégastar » et il peut assumer ce genre de rôle. Sauf que malheureusement, ce n’était pas l’avis de tout le monde.

Fiction et États-Unis

C’est l’argument utilisé par beaucoup de défenseurs de Damso: les textes de rap relève de la fiction. Jeanjass est bien placé pour le savoir en tant que rappeur: « Il faut évidemment se rendre compte que c’est de la fiction » martèle-t-il avant de faire la comparaison avec les États-Unis, berceau du hip-hop.

« Ce genre de problèmes n’existe pas aux États-Unis. Regarde Migos, c’est le meilleur exemple. Migos, c’est le bendo, c’est la vraie street, et aujourd’hui ils font des trucs pour Tasty, ils font des pubs à la mi-temps du Superbowl. Les gens aux États-Unis comprennent bien que tout ça est fictif. Dans dix ans, ça n’arrivera plus ce genre de trucs, mais là aujourd’hui, les gens ne sont toujours pas prêts. »

Bon…Du coup on se donne rendez-vous dans 10 ans? Même jour, même heure, même pomme.

Plus
Lire plus...