La langue française est menacée! Tant d’anglicismes secouent notre quotidien! Ou pas. La Commission d’enrichissement de la langue française préconise d’utiliser le mot « infox » plutôt que « Fake News ». Sans avoir peur du ridicule.
Imposer la théorie à l’usage. On doute fort que ça marche. Mais c’est pourtant bien ce que veut faire la Commission d’enrichissement de la langue française (CELF). Il s’agit d’une instance composée d’experts et de membres de l’Académie française.
Elle se penchait ce jeudi sur le cas épineux du mot « Fake News ». Comment le franciser? Les académiciens ont pensé à « infaux » ou à « information fallacieuse », mais c’est finalement le terme « Infox » qui a été préconisé. Une combinaison de « intoxication » et « information ». Il existait déjà le mot « intox », mais il n’a visiblement pas retenu l’attention de la Commission.
Pourquoi?
Le but? Franciser notre langue bien sûr. Mais aussi enlever la part d’incertitude du mot « Fake News », qui contribue à son usage intempestif, disent les Académiciens. C’est aussi une manière de dire que derrière ce mot se cachent des phénomènes tout sauf neufs: l’information orientée, le canular ou encore la théorie du complot.
Reste à voir s’il sera adopté par la population. Ce dont on doute.
« Fake news » se dira #infox en français — La commission d’enrichissement de la #languefrançaise l’a décidé. Le terme a été préféré à « craque, fallace, infaux, infausse, intox ». #fakeNews #nouveauMotMerciDico
— Rosanne Mathot (@rosannemathot) 4 octobre 2018
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