Le zizi de Saint-Gilles, suite et pas fin: tu vas pouvoir encore le mater pour au moins un an

La décision est venue du bourgmestre de Saint-Gilles Charles Picqué (PS) jeudi soir lors du conseil communal. Si le propriétaire de la maison qui abrite le plus célèbre pénis de Bruxelles veut nettoyer sa façade, il devra grimper lui-même ou payer à ses frais le nettoyage. Bref, les chances de voir l’attirail demeurer sur le mur sont désormais plus grandes. Dans tous les cas, on pourra encore admirer ce beau spécimen pour une année encore..

Le groupe « Touche pas à mon zizi » a connu une première victoire hier soir lors du conseil communal de Saint-Gilles. Ce groupe revendicatif est à l’origine d’une pétition et d’une page Facebook en vue de maintenir le plus gros pénis de Bruxelles sur cette façade de l’avenue du parc.

Charles Picqué (PS), le bourgmestre de Saint-Gilles, a déclaré que l’enlèvement sera à la charge intégrale du propriétaire, ainsi que son éventuel remplacement. Ce qui de facto augmente les chances de voir la fresque persister sur la façade.

Solange Mesmaeker, membre du collectif « Touche pas à mon zizi », n’est toutefois pas totalement satisfaite: « La réponse du bourgmestre n’est pas tout à fait clair », a-t-elle déclaré à Bruzz. En effet, le mayeur de Saint-Gilles a proposé deux alternatives pour la suite des évènements.

Temporaire ou définitif?

Il suggère de s’arranger avec le propriétaire pour que la fresque perdure sur une base temporaire d’un an. « Il s’agit d’une œuvre temporaire, c’est du street art. Avec les pluies d’automne et l’hiver, la qualité de la fresque va se détériorer et on ne verra plus le pénis dans quelques mois. Ainsi, tout le monde sera d’accord et y trouvera son compte », estime Charles Picqué, dans des propos rapportés par la RTBF.

Si cette solution ne satisfait pas les défenseurs de l’œuvre, Charles Picqué a prévenu qu’il fallait introduire une demande de permis urbanistique pour maintenir l’œuvre en l’état. « Une demande de permis peut être introduite par une personne morale ou physique sur le bien d’autrui. Après, en cas de délivrance du permis (NDLR: il faut compter une année entre l’introduction de la demande et l’obtention du permis), le propriétaire qui marque son désaccord peut encore contester le permis auprès des tribunaux. »

Bref, si tu lis bien entre les lignes, voilà que la durée de vie du pénis vient de se prolonger d’une an. Mais il reste à savoir si un arrangement est possible avec le proprio. Si pas, qui peut introduire cette demande de permis urbanistique? Lors du conseil, certains ont proposé le nom de Fadila Laanan (PS), ministre bruxelloise de la Culture, en tant que future initiatrice.

Démission!

On est ici dans une sorte de compromis à la Belge. Mais dans le pays du surréalisme, tu n’as pas encore tout vu: le cdH, qui veut depuis le début enlever la fresque, a dénoncé « une marche arrière » de la part du bourgmestre. « C’est un acte de démission », s’est offusqué Vincent Henderick, chef du groupe cdH à la RTBF.

Et le propriétaire de la maison dans tout ça? Il a été contacté par la RTBF et il compte toujours procéder à l’enlèvement de l’œuvre. « Il est clair que l’enlèvement ne va pas sans un remplacement. Mais jusqu’à présent, malgré mes courriers, la commune ne m’a plus recontacté. J’ai pu trouver 2.000 euros pour procéder à l’effacement. Mais pas davantage sans soutien de la commune », explique le propriétaire.

Bref, on est un peu dans l’impasse, et c’est qui qui en profite? Dans le mille Émile, le pénis… qui a encore quelques beaux jours devant lui.

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