C’est devant la caméra que le jeune assaillant de 25 ans, Larossi Abballa, a tué un policier français et sa compagne près de Paris. Le combattant de Daech a carrément fait un Facebook Live dans lequel il revendique son motif et appelle à d’autres violences en donnant des noms de futures cibles. L’agresseur s’est lui-même fait tuer pendant l’assaut de la police. En 2013, il avait déjà été condamné dans une affaire de terrorisme.
Hier soir, Larossi Abballa a poignardé à mort un policier à Magnanville, près de Paris. Il s’est ensuite retranché dans la maison avec sa femme et son fils. Avant que la police n’ait eu le temps d’intervenir, il s’en est pris à la femme.
Facebook Live
On pouvait le suivre via un Facebook Live. C’est ce que montrent les tweets du journaliste David Thomson, spécialiste des réseaux djihadistes. L’assaillant aurait expliqué le motif de son agression et a même appelé ses « spectateurs », si on peut les appeler comme ça, à commettre des actes violents. Et pour leur faciliter la tâche, il a donné le noms de plusieurs journalistes, gardiens de prison, rappeurs et agents.
Autre fait étonnant, dans cette vidéo, on voit l’enfant du couple. Âgé de trois ans, il est assis dans le fauteuil. Apparemment, Abballa aurait déclaré qu’il ne « savait pas encore ce qu’il allait faire avec l’enfant. » Au final, il s’en est sorti sain et sauf, même si très choqué, on peut l’imaginer. Abballa n’a en effet pas eu le temps de réfléchir plus longtemps. Il a été tué lors du raid de la police. La vidéo a par la suite été suspendue.
Au début de son Facebook live, le tueur de #Magnanville commence par prêter allégeance à Abu Bakr al Bagdadi pic.twitter.com/HGRa946gpz
— David Thomson (@_DavidThomson) 14 juin 2016
« Acte terroriste »
À la sortie de la réunion d’urgence à l’Elysée, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur a dénoncé un « acte terroriste abject ».
Il faut dire qu’Abballa n’est pas un inconnu dans les dossiers de la justice française. En 2013, il a été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis pour participation à une filière djihadiste entre la France et le Pakistan.
Dans le Parisien, on peut lire que dans sa vidéo, Abballa se revendiquait appartenir à Daech. Il aurait d’ailleurs crié « Allah akbar » en s’attaquant au policier. Et dans la nuit, l’agence Amaq liée au groupe terroriste a confirmé l’attaque d’un de ses combattants.
L'auteur de l'attentat appelle à tuer les policiers, les gardiens de prisons, les journalistes, les rappeurs et il cite de nombreux noms.
— David Thomson (@_DavidThomson) 14 juin 2016