La maison d’Hitler ne sera finalement pas rasée mais l’Autriche veut la rendre méconnaissable

Après la pluie de critiques, le ministre de l’Intérieur autrichien fait marche arrière. Il ne rasera pas la maison natale d’Hitler mais va lancer un concours pour trouver un architecte. Son job? Il devra repimper la bâtisse pour qu’elle ne soit plus exclusivement identifiée à Hitler.

Depuis qu’il avait indiqué son intention de démolir la maison natale d’Hitler, le ministre autrichien de l’Intérieur, Wolfgang Sobotka, avait attiré sur lui les foudres de pas mal d’experts du bâtiment. Il fait finalement machine arrière.

Sobotka a annoncé hier à la presse viennoise: « L’essentiel est que le bâtiment ne puisse plus être identifié dans sa forme extérieure ». Il a aussi précisé que le lieu accueillera une administration ou une institution à caractère social.

Le gouvernement ne veut pas en faire un lieu de pèlerinage néonazi

La maison située dans le centre de Braunau-am-Inn (près de la frontière allemande) est inhabitée et totalement vide depuis 2011. Plusieurs partis politiques dans l’opposition, dont les Verts et l’extrême droite du FPÖ, proposaient donc de raser la bâtisse. Ils voulaient absolument éviter que les fanatiques du IIIe Reich en fassent un lieu de pèlerinage.

Wolfgang et son gouvernement avaient fini par suivre leur avis. Lundi, ils avaient annoncé que la maison allait être détruite et remplacée par un autre bâtiment.

Mais briser la symbolique suffit

Face à la décision du gouvernement de raser les lieux, une commission d’experts s’était mise en place l’été dernier pour examiner les autres options possibles.

Dans son rapport, cette commission a avancé qu’une utilisation du bâtiment « selon des valeurs contraires aux crimes commis par Hitler » serait amplement suffisante. Cela permettrait de « briser la symbolique rattachée à ce lieu » sans devoir détruire ce magnifique bâtiment du 17e siècle.

Une procédure d’expropriation toujours en cours

Pour l’instant, la maison est aux mains de la famille d’Hitler et l’État autrichien la loue pour 4.800 euros par mois. Mais le gouvernement a engagé une procédure d’expropriation qui doit encore être approuvée par le parlement. Le projet de loi d’expropriation a été présenté mardi en commission parlementaire mais n’a pas encore abouti.

EPA
Source: Metro FR
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