Selon les scientifiques, les incendies beaucoup trop fréquents en Australie représentent « l’une des pires catastrophes naturelles de l’histoire moderne ». Ni plus ni moins.
Fin 2019, des incendies dévastateurs ont ravagé l’Australie. De l’histoire ancienne? Pas du tout, des feux continuent de tout brûler sur leur passage, y compris les animaux. Le bilan est extrêmement lourd: 3 milliards d’animaux ont été tués ou déplacés à cause de ces foutus incendies.
Selon les informations de The Guardian, environ 143 millions de mammifères, 180 millions d’oiseaux, 51 millions de grenouilles et 2,5 milliards de reptiles ont été touchés par les incendies. Ils ne sont pas tous morts directement à cause des flammes, mais ceux qui y ont survécu ont malheureusement très peu de chances de survivre dans leur environnement ravagé. En cause: la famine et la déshydratation.
Ces chiffres obtenus par une équipe de 10 scientifiques commandés par la WWF sont donc bien plus graves que le premier rapport émis en janvier dernier qui faisait état de 1 milliard d’animaux tués.
Une des pires catastrophes de l’histoire
C’est simple, dans l’histoire moderne, on n’a pas souvenir d’un événement aussi grave pour l’environnement et la biodiversité. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Dermot O’Gorman, directeur général du WWF-Australie. Et pour cause: 3 milliards d’animaux vertébrés – on ne parle donc pas des insectes – c’est tout simplement astronomique. A titre de comparaison, c’est près de la moitié de la population humaine…
En plus, cette étude n’a été réalisée que sur une seule zone. Une grande zone certes: 11,46 millions d’hectares, une superficie presque égale à celle de l’Angleterre. Elle comprend environ 8,5 millions d’hectares de forêt. Il est donc possible que les chiffres soient encore plus graves car l’étude ne concerne pas l’entièreté du pays.
La biodiversité si riche de l’Australie a pris un fameux coup et cette étude démontre une nouvelle fois l’importance « de faire face à la crise climatique et d’arrêter le défrichage des terres pour l’agriculture et le développement ».
Une catastrophe malheureusement prévisible
Si les chiffres font mal au coeur, ils étaient malheureusement prévisibles. Toujours selon The Guardian, les scientifiques australiens préviennent depuis la fin des années 80 que les gaz à effet de serre causeront de plus en plus d’incendies en Australie.
Désormais, ces feux de brousse dévastateurs se déclarent de plus en plus tôt dans l’année, environ trois mois plus tôt qu’en 1950 pour être plus précis. Résultat: 49 espèces indigènes considérées comme menacées pourraient disparaître tandis que 471 autres espèces de plantes et 191 espèces d’invertébrés nécessitent une attention toute particulière pour être sauvées.
On attend désormais un nouveau rapport qui arrivera le mois prochain sur les pertes d’espèces d’invertébrés, de tortues et autres animaux marins. Le bilan est lourd, très lourd, et il risque de s’aggraver dans les mois à venir.