Fini de jouer? Un entrepreneur australien prétend être Mr Bitcoin, l’homme derrière la monnaie électronique

Grosse révélation! L’entrepreneur australien Craig Steven Wright prétend avoir créé le bitcoin, la monnaie électronique du deep web. Pendant des années, il se serait caché sous le nom de Satoshi Nakamoto mais un hacking de son ordi a révélé qu’il pourrait être le créateur. Mais comme l’information est difficile à confirmer, beaucoup doutent encore.

Le bitcoin est apparu en 2008 et ça a été une vraie révolution. Grâce à lui, on pouvait dorénavant acheter ce qu’on voulait dans n’importe quel coin du globe sans passer par des intermédiaires bancaires. Un premier document expliquant le fonctionnement du bitcoin avait été pondu par Satoshi Nakamoto. Mais c’était un faux nom pour cacher la vraie identité du créateur. Aujourd’hui, c’est l’australien Craig Wright qui prétend être l’homme derrière le bitcoin.

L’identité de l’inventeur de cette monnaie virtuelle est toujours restée secrète. En 2015, des hackers ont infiltré l’ordinateur de Wright et ont envoyé les informations qu’ils y ont trouvées aux magazines hi-tech Wired et Gizmodo: Wright serait Mr Bitcoin. Mais ce prétendu hacking a été remis en question: Wright pourrait avoir monté cette histoire. Pour mettre un terme à tout ça, l’entrepreneur australien a alors contacté la BBC, The Economist et GQ Magazine. Satoshi Nakamoto, c’est lui, confirme-t-il.

« Je veux juste qu’on me laisse tranquille »

Des journaux comme The New York Times ou Newsweek ont fait de longues enquêtes sur le sujet sans jamais découvrir qui était derrière cette identité. En révélant être le fameux Satoshi Nakamoto, Craig Wright espère mettre fin aux nombreuses spéculations. Au micro de la BBC, il s’est expliqué: « Je n’ai pas fait cela parce que je le voulais. Ce n’est pas mon choix! »

Wright affirme qu’il ne veut pas être le visage des bitcoins. « Je ne veux être l’image publique de rien. » D’ailleurs, il regrette d’avoir été obligé de révéler son identité et il ajoute qu’il aurait préféré ne pas avoir à le faire. « Je veux travailler, je veux continuer à faire ce qui me plaît. Je ne veux pas d’argent. Je ne veux pas de gloire. Je ne veux pas d’adoration. Je veux juste qu’on me laisse tranquille. »

Pourtant, le journal The Economist qui l’a interviewé explique: « Notre conclusion est que Mr Wright pourrait bien être Mr Nakamoto, mais d’importantes questions subsistent. En effet, il pourrait ne jamais être possible d’établir sans aucun doute qui a vraiment créer le Bitcoin. »

Monnaie virtuelle

Ces dernières années, le Bitcoin s’est vachement popularisé. Si, au début, cette monnaie virtuelle n’était utilisée que par des anarchistes, des dealers et des hackers, aujourd’hui, on peut faire tout type d’achats avec, jusque dans les magasins et les restaurants. En Belgique, il existe trois distributeurs où l’on peut échanger des Bitcoins avec des euros. Un à Gand et deux autres à Anvers.

Pour chopper du Bitcoin, il faut avoir un portefeuille Bitcoin. Il faut donc créer un compte qui va générer une adresse de réception composée de chiffres et de lettres du type 18Trqk3tKkF8vNoW6am5rx8K6wUSQAqo1q. Sur cette adresse, il faut verser des dollars, des euros ou n’importe quelle monnaie qui sera échangée contre des Bitcoins.

Confidentialité

L’avantage du Bitcoin, c’est qu’il est à la fois ultra-confidentiel et ultra-transparent. L’utilisateur de Bitcoin reste anonyme mais ses Bitcoins sont traçables. Ce qui signifie que l’identité du propriétaire d’un compte Bitcoin reste confidentielle (une suite de chiffres et de lettres), mais ses Bitcoins restent « marqués » par son compte. Si l’on découvre qui est le propriétaire du compte, on peut retrouver tous les achats qu’il a fait sur le net. Sauf s’il passe par le deep web. Mais ça, c’est une autre histoire.

Aujourd’hui, un Bitcoin vaut environ 388 euros, parce que sa valeur est très élevée. Mais cela peut changer d’heure en heure, au jour le jour. Il y a au total 15 millions de Bitcoins en circulation. Le « problème », en quelque sorte, avec cette monnaie virtuelle, c’est qu’elle n’est encadrée par aucune législation et qu’elle est secrète. Si vous vous faites entuber, voler ou autres, c’est à vos propres risques.

Craig Wright s’est expliqué au micro de la BBC:

Sources: BBC, The Economist
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