Chaque interaction sur Facebook est considérée comme une vraie communication. Maria Gonzalez n’y avait pas pensé. Elle risque maintenant un an de prison.
L’histoire paraît surréaliste. Un an de prison pour avoir tagué sa demi-sœur ? Et pourtant, elle est vraie. Mais il faut la contextualiser. Comme l’explique Slate, la new-yorkaise Maria Gonzalez bénéficiait d’une ordonnance de protection. Cette décision de justice la tenait éloignée d’autres membres de sa famille qui aurait pu lui vouloir du mal. Dans ce cas-ci, la personne dangereuse n’était autre que sa belle-sœur, Maribel Calderon. Gonzalez n’a pas respecté l’ordonnance de protection sur Facebook. Elle a tagué sa belle-sœur dans un post où elle l’a traitée de » stupide « . Puis, elle s’est carrément lâchée avec des » votre famille est triste » et » je suis bien au-delà de ça « .
Facebook, c’est la vraie vie
Ce que la justice a retenu, ce n’est pas le contenu de son message mais bien l’acte d’avoir écrit un message. Ainsi, faire un tag ou un commentaire est aujourd’hui considéré comme une tentative de communication. La notification qui apparaît sur le mur de votre contact est considérée comme un rapport réel.
L’avocat de Gonzalez a sorti l’argument que ce type de communication n’était pas spécifié dans l’ordonnance de protection. La Cour Suprême de Westchester n’a pas pris en compte cette défense. Selon eux, les mots » par moyen électronique ou autres » étaient suffisamment explicites. Quand on est placé sous ordonnance de protection, toute communication est interdite, même sur Facebook.
Cette histoire met en exergue un fait assez répandu : l’oubli que les réseaux sociaux ont une incidence réelle sur notre quotidien. En 2013, des gangs new-yorkais avaient ainsi été démantelés car leurs membres, trop fiers, postaient des photos d’eux avec leurs flingues et leurs drogues. En 2014, une ado de 14 ans était arrêtée après avoir tweeté qu’une bombe d’Al-qaeda était cachée dans un avion d’American Airlines. Et aujourd’hui, une femme sous protection risque la prison pour avoir insulté un membre de sa famille. Internet, c’est la vraie vie !