Quel exemple: la police à Bruxelles roule avec des véhicules trop polluants, sans encourir d’amendes

Des centaines de véhicules de police « super polluants » roulent actuellement hors la loi à Bruxelles et à Anvers. Mais tandis que les citoyens encourent une amende salée s’ils continuent à rouler avec leur vieille voiture polluante, la police s’est inscrite sur une « liste blanche » qui l’exempte d’amende.

Tu n’es pas sans le savoir si tu vis à Bruxelles, la Région mène une véritable chasse aux vieux véhicules roulant au diesel. Depuis le mois de janvier 2018 et la mise en application de la fameuse Zone de basse émission (LEZ), les diesel Euro 0 et 1 ne peuvent tout simplement plus accéder à la capitale. Et en 2019, ce sera également le cas des Euro 2 et des vieilles essence.

Après une période transitoire de neuf mois, dite d’adaptation, les conducteurs de ces véhicules, généralement immatriculés avant 1997, risquent une amende de 350 euros depuis le 1er octobre. Mais il faut croire que seuls les citoyens lamba sont concernés. Car, à la police, 830 véhicules de service au total, soit 1 véhicule sur 6, sont toujours actuellement trop polluants pour circuler à Bruxelles et Anvers et ne respectent donc pas la Low Emission Zone mise en place par les deux villes, affirme la Dernière Heure ce lundi en citant les chiffres communiqués par la police fédérale. Rien qu’à Bruxelles, ce serait le cas d’au moins 550 véhicules.

Une « liste blanche » pour ne pas payer d’amendes

Pire, ces voitures et camionnettes sont carrément inscrites sur une “liste blanche” qui les exempte de payer des amendes. Pourtant, Anvers aussi distribue des contraventions aux véhicules qui ne respectent pas les normes anti-pollution décidées par la ville et l’amende est de 150 euros à la première infraction, 250 à la suivante, et puis 350 euros, comme à Bruxelles. Et en plus, la police anversoise avait déjà reçu une amende à ce sujet il y a quelques mois, avant que ses véhicules ne reçoivent une exemption spéciale.

« Une vraie honte” pour Florent Platteeuw, du syndicat de police SLFP, qui met pourtant en garde contre le vieillissement des véhicules de police depuis pas mal de temps et qui en a également prévenu le monde politique. Mais visiblement sans effet.

La police fédérale se dit tout de même prête à acheter des véhicules moins polluants, essence, voire hybrides, mais le problème c’est que les procédures d’achat sont, déplore-t-elle, trop longues et trop lourdes. Bref, pour que la police se mette en conformité, ce n’est pas gagné.

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