Out pour la Coupe du monde, Damso balance un son en réponse à la polémique

L’Union belge en a décidé ainsi jeudi soir: Damso ne composera pas l’hymne national des Diables Rouges pour la Coupe du monde en Russie. En cause, la polémique très vive sur les textes un peu trop « crus » du rappeur bruxellois. Pour y répondre à sa manière, Damso a publié ce matin un nouveau son d’une minute sur son compte Twitter.

Game over, les sponsors et les politiques ont eu la peau du rappeur, et l’Union belge de football a fini par céder à la pression. Damso avait pourtant été choisi en novembre par les Diables Rouges eux-mêmes pour composer la chanson qui accompagnerait l’équipe belge à la Coupe du monde cet été. Cette collaboration semblait bien partie jusqu’à ce que le Conseil des femmes s’en mêle et dénonce les textes du rappeur comme du « mépris » et de la « violence verbale envers les femmes ».

Pas l’hymne officiel

S’en est suivie quelque temps plus tard une intense mobilisation contre la star bruxelloise, soutenue, entre autres, par le ministre des Entreprises publiques Alexander De Croo (Open Vld) et la secrétaire à l’Égalité des chances Zuhal Demir (N-VA). Face à l’ampleur du mouvement, l’URBSFA a été contrainte de prendre cette décision radicale. Même si c’est difficile à croire vu le poids que le rappeur aux dizaines de millions de vues sur YouTube représente dans l’industrie de la musique et dans le cœur des Belges.

Resté silencieux ces derniers jours, Damso a finalement réagi ce vendredi matin en postant un nouveau son sur son compte Twitter. Tu le devineras en écoutant les paroles, il ne s’agit pas de l’hymne officiel qu’il avait commencé à écrire pour le Mondial en Russie, mais plutôt d’un coup de gueule face à la polémique.

« Des félicités aux R.I.P. On fait tout d’avance parce qu’il n’y a pas de replay. Tout peut s’arrêter. »

Voici les paroles:

« De la gériatrie à la maternité. Des félicités aux R.I.P. On fait tout d’avance parce qu’il n’y a pas de replay. Tout peut s’arrêter. Les deux barres parallèles sont des carrés dans la réalité. Toujours paniqué car toujours pas niqué. Vie, mort, mensonge et vérité. Une infinité de fin. Ou une fin à une infinité. Déguisé en être humain pour un semblant d’humanité. Charnelles sont les générosités. Pour hypnotiser les gens. Pendant que mendiants immigrés se mettent à opiner du clan. Se mettent à cotiser des camps. Ou à s’entasser des gens. Je crois que le plus intelligent serait d’avouer qu’on est con. Serait d’avouer qu’on est blanc. Noir ou quelque soit le ton. Voir ce que nous laisse le temps. Croire en nous mais sans le « en ». Car qui sommes nous vraiment contents. L’est pas vraiment. Personne n’a déjà rêvé de n’être. Perdu dans le berceau, je n’ai pas cessé de naître. J’ai couru dans mon cerveau jusqu’au fond de mon être. J’ai trouvé loin de mes vaisseaux ce qui faisait mon être. Personne n’a déjà rêvé de n’être. Perdu dans le berceau, je n’ai pas cessé de naître. J’ai couru dans mon cerveau jusqu’au fond de mon être. J’ai trouvé loin de mes vaisseaux ce qui faisait mon être. »

En déchiffrant la polysémie de son texte, il s’agit d’une réflexion profonde sur la polémique et l’image horrible qu’elle a laissée de lui.

Plus
Lire plus...