Cette histoire fait le tour des médias depuis ce jeudi. Une étudiante américaine s’est vu refuser de monter à bord d’un vol de la compagnie Spirit Airlines accompagnée de son hamster. Elle assure que le personnel de l’aéroport l’a obligée à s’en débarrasser dans les toilettes, alors que la compagnie lui avait assurée qu’elle pouvait voyager avec son petit pote avant d’arriver à l’aéroport.
Sous certaines conditions et en fonction de l’animal, sa taille et son poids, certaines compagnies aériennes te permettent de voyager avec ton animal de compagnie en cabine. En Belgique, par exemple, Brussels Airlines autorise les chiens et chats de moins de huit kilos mais pas les oiseaux, poissons et rongeurs. Aalors que Ryanair n’autorise que les chiens guides pour les personnes malvoyantes.
Les États-Unis sont plus tolérants en la matière, puisque certaines compagnies acceptent à peu près tout type de bestioles à titre « d’animal de soutien émotionnel » (ou « ESA ») depuis quelques années. À condition bien sûr que la bête fasse l’objet d’une prescription médicale d’un médecin spécialiste. C’est ainsi que les compagnies américaines ont vu débarquer une dinde (en 2016 sur un vol American Airlines), une chèvre et même un cochon (sur un vol JetBlue)… entre autres. Mais il semblerait que la coupe est pleine et que les compagnies se voient obligées de refuser de plus en plus d’animaux à bord.
« La seule option »
Pebbles, le hamster nain de Belen Aldecosea (une étudiante américaine de 21 ans), en a fait récemment les frais. L’histoire a commencé en novembre dernier, lorsque sa propriétaire devait voyager de Baltimore (dans le Maryland) à Fort Lauderdale (en Floride), sur un vol de Spirit Airlines, relatait ce jeudi USA Today. Comme elle se déplaçait pour raisons médicales, elle a demandé à prendre Pebbles à bord avec elle comme « soutien émotionnel ».
Sa propriétaire affirme que la compagnie aérienne lui avait autorisé à l’avance à prendre son hamster en cabine, mais au moment de franchir la porte d’embarcation Pebbles a été refusé. Elle assure également que le personnel de l’aéroport l’a mise face à un horrible dilemme: soit rater son avion, soit monter à bord en libérant Pebbles dans la nature ou en s’en débarrassant dans les toilettes. Désemparée, elle a opté pour la seconde option et a jeté la pauvre bête dans les WC de l’aéroport. « La seule option », selon elle.
« Elle était effrayée. J’étais effrayée. C’était horrible d’essayer de la mettre dans les toilettes », s’est-elle justifiée au Miami Herald. « Je suis restée là pendant dix bonnes minutes à pleurer dans la pièce », précise-t-elle, notamment pour répondre à toutes les accusations de maltraitance animale dont elle fait l’objet sur les réseaux sociaux.
If you'd rather murder your pet than miss a flight, you're a psychopath.
— ???? (@HMSPitts) 8 février 2018
I hope she's charged with animal abuse.https://t.co/ctnGRlwpST
La compagnie nie les accusations
Toujours au Miami Herald, le porte-parole de Spirit Airlines, Derek Dombrowski, a réagi à ce scandale qui fait actuellement le tour des médias. Il admet que la compagnie a commis une erreur en assurant à la jeune femme qu’elle pouvait voyager avec son hamster. Mais « en toute honnêteté, à aucun moment aucun de nos agents n’a suggéré à cette passagère qu’elle devait blesser ou se débarrasser de son animal dans les toilettes », tempère-t-il.
Une bataille juridique est donc engagée entre la compagnie et la jeune femme. Son histoire étant comparée à une autre du même genre qui impliquait un paon nommé Dexter. Fin janvier, l’animal avait été refusé à bord d’un vol United Airlines de Newark (New Jersey) vers Los Angeles, lui aussi pour des « questions de sécurité ». Sauf qu’ici, il s’agissait seulement d’un petit hamster inoffensif qui tenait dans la paume de la main de sa propriétaire. Le risque d’agression, de morsure, mauvaise odeur ou d’allergie chez l’un des passagers était donc peu élevé.
Belen Aldecosea can react to this. Please retweet. https://t.co/y3l2USYij3
— Leeuwenhart (@Leeuwenheart) 8 février 2018