C’est l’information qui va plaire aux amoureux de la cuisine italienne: la pizza augmenterait la productivité au travail. C’est une étude scientifique très sérieuse d’un psychologue et professeur israélo-américain qui l’affirme.
Margherita, quattro formaggi, quattro stagioni, proscuitto, chorizo, al salmone… On veut bien se mettre à parler l’italien, juste pour pouvoir manger de la pizza à vie. Hélas, la science n’a, jusqu’à présent, jamais prouvé que se gaver de pizza était bon pour la santé – il faut dire que le fromage, l’huile, et donc la graisse, sont plus qu’au rendez-vous.
Mais une étude menée par le psychologue Dan Ariely, et reprise dans son livre Payoff: The Hidden Logic That Shapes Our Motivations, est enfin rassurante pour les pizza lovers. Car celle-ci a découvert récemment que le fait de recevoir une pizza gratuite augmentait la productivité au boulot. Bien plus encore qu’une prime financière.
La pizza gratuite avant la prime
L’étude a été conduite pendant une semaine, dans une usine, basée à Israël, du géant mondial de l’électronique Intel. Au préalable, les travailleurs ont été partagés en quatre groupes. Les premiers se voyaient offrir la promesse de recevoir à la fin de la semaine une prime financière de 30 dollars (soit un peu plus de 24 euros). Aux deuxièmes, le psychologue promettait que leur patron allait venir les féliciter sur leur travail à la fin de la semaine. Les troisièmes recevraient un bon pour une pizza gratuite. Et le quatrième groupe était un groupe contrôle qui ne recevait aucune promesse d’incitant au travail, de manière à mesurer les effets.
À la fin du premier jour, la pizza gratuite s’est révélée être l’incitant le plus puissant, puisque les niveaux de productivité des travailleurs du troisième groupe ont augmenté de 6,7 %, comparé au groupe contrôle qui n’avait reçu aucun des trois incitants. Les compliments du patron arrivaient en deuxième place avec des niveaux de productivité très proches, à hauteur de 6,6 % en plus par rapport au groupe contrôle.
Les compliments du patron, c’est cool aussi
Grosse surprise, le bonus financier n’augmentait la productivité que de 4,9 % par rapport aux travailleurs du groupe contrôle. Plus étonnant encore, après deux jours, ceux qui avaient reçu le bonus financier étaient 13,2 % moins productifs que ceux qui n’avaient reçu aucun incitant. Et à la fin de la semaine, le chercheur enregistrait, dans ce groupe, des niveaux de productivité globaux 6,5 % plus bas.
Pour les deux autres incitants, la pizza et les compliments du boss, la productivité des travailleurs a fini par se stabiliser au cours de la semaine chez les deux groupes. À la fin de l’étude, les compliments se sont avérés être globalement plus motivants que la pizza gratuite. Mais seulement légèrement.
Tu sais donc ce qu’il te reste à faire si tu veux motiver un collègue (ou un pote) un peu mou: le féliciter sur son travail ou lui offrir une pizza à midi. Mais attention à la garniture, n’oublie pas le gros débat autour de la pizza hawaïenne!
