Le Parlement européen s’est trouvé un nouveau président

Il s’agit de l’Italien David Sassoli (S&D), qui n’était pas le choix du Conseil européen.

Après les quatre nominations pour les top jobs de l’Union européenne au sein du Conseil européen, c’était au tour du Parlement de se désigner un chef. Ça n’a pas été simple: le premier tour ne permettant pas de désigner un vainqueur.

Il s’avère que les députés étaient pas mal divisés sur la question. Entre le candidat proposé la veille par le Conseil européen, le Bulgare Sergei Stanishev, qui a finalement été snobé, et les candidats des partis européens, seuls représentants directs des élections européennes.

La tension monte

Quatre personnalités se sont dégagée après le premier tour: l’allemande des Verts Ska Keller, l’Espagnole Sira Rego, le Tchèque conservateur Jan Zahradil et enfin l’Italien socialiste David Sassoli.

C’est finalement ce dernier qui en est sorti vainqueur après avoir mené le premier tour. Avec 345 voix sur 667, il obtient la majorité absolue. Le socialiste devient le président du Parlement européen et succède à son compatriote Antonio Tajani (PPE).

Il devra apaiser, au même titre que Charles Michel, les tensions entre chefs d’Etat et de gouvernement et les députés européens. Ce n’est pas gagné, les Verts le voient comme un candidat imposés par les socialistes. Lui-même n’était sans doute pas prêt: « C’est hier que j’ai décidé d’être candidat », a-t-il avoué sans langue de bois.

Il est considéré comme un candidat faible, « un personnage falot », a même poussé Philippe Lamberts, co-président des Verts européens. Insignifiant en d’autres termes, « qui sera dans les mains du secrétaire général du Parlement, Klaus Welle (CDU) ». A savoir le parti conservateur d’Angela Merkel, qui est déjà considérée comme proche de la nouvelle présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Les deux institutions communautaires semblent en danger face à l’Europe des Etats.

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