Gênant: ce site de rencontres aide les étudiantes à se trouver… un homme vieux et riche

Travailler dans une boulangerie ou un supermarché pour financer ses études semble apparemment dépassé. Désormais, les étudiantes peuvent devenir des « sugarbabies » via un site de rencontres créé par le Norvégien Sigurd Vedal. Ainsi, elles nouent une relation avec un homme plus vieux et riche en échange d’un soutien financier (notamment). 

Il n’est pas si neuf, mais il est en plein essor. Chaque étudiante peut ainsi s’inscrire sur le site de rencontres RichMeetBeautiful, comme « sugarbaby », pour entrer en contact avec des hommes d’affaires riches. En retour, les hommes peuvent créer un compte en tant que « sugardaddy » pour matcher avec les étudiantes.

Késako?

Une « sugarbaby » est donc une étudiante qui cherche à se faire un peu d’argent de poche. Selon le site web, il s’agit d’une « personne attirante qui recherche les choses raffinées de la vie, apprécie les voyages exotiques et les cadeaux ». Elle a alors « la chance d’expérimenter un style de vie luxueux » et de « rencontrer des gens aisés de manière régulière ». Le but est que la jeune femme « obtienne ce qu’elle mérite » après « tous les efforts » qu’elle met en oeuvre « pour être la plus belle ». Les hommes inscrits sur le site de rencontre sont donc « établis » et « sophistiqués » pour prendre les femmes sous leur aile et leur assurer une « liberté financière ». Ils peuvent donc, par exemple, payer eux-mêmes le loyer de ton kot, t’offrir de longues heures de shopping, des voyages au bout du monde, des sorties dans des restos chics ou encore à l’opéra.

À côté, un « sugardaddy » est une espèce de papa qui gâtera un maximum son étudiante. Il s’agit d’un homme « à succès qui sait ce qu’il veut », qui est « déterminé » et qui « aime avoir à ses côtés de la compagnie séduisante », selon la définition du site de rencontres. Le but pour les hommes est clairement de trouver une seconde jeunesse « grâce à la présence d’une jeune femme pétillante », tout en gagnant « le respect et l’admiration » qu’ils méritent. Les « sugardaddies » choisissent eux-mêmes leur « sugarbaby » grâce à des recherches selon l’origine ethnique, l’âge ou encore la localisation des jeunes femmes.

Les « daddies » peuvent s’inscrire gratuitement, mais s’ils veulent envoyer un message à une étudiante, ils doivent payer une somme qui peut monter jusqu’à 79,95 euros par mois. Du coup, les candidatures des hommes sont d’abord examinées sur base de leurs revenus.

Pas d’escort girls

À première vue, le site web ressemble à un service d’escort girls. Mais le créateur norvégien, Sigurd Vedal, s’en défend fermement dans le Nieuwsblad. « C’est faux. Nous ne faisons que mettre des gens en contact. Ces étudiantes cherchent peut-être simplement un homme mûr pour une discussion sérieuse? Et peut-être que ces hommes veulent quelqu’un qui les accompagne à un voyage d’affaires? Alors il peut y avoir du sexe entre eux… Mais qui sommes-nous pour les en empêcher? », justifie-t-il ainsi sa démarche.

Le souci, c’est que l’homme d’affaires est également à la base d’un autre site de rencontres très controversé: VictoriaMilan. Ce dernier permet aux hommes mariés d’avoir rencard avec d’autres femmes. Mis en place en 2010, le site compte déjà pas moins de 6,8 millions de membres.

De nombreuses Belges

Côté chiffres, 160 Belges se sont inscrites sur RichMeetBeautiful en l’espace de quelques semaines à peine, selon Sigurd Vedal. Par contre, très peu d’entres elles sont étudiantes.

Pour changer la donne, le Norvégien veut donc lancer des campagnes de promotion dans les universités et hautes écoles en Flandre. Heureusement, la VUB et la KU Leuven l’ont déjà rembarré hier en disant qu’aucune de ses pubs ne sera autorisée sur leur campus.

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