Consigner les canettes et les bouteilles en plastiques pourraient devenir chose commune en Belgique. En Allemagne, en Finlande, en Norvège mais aussi au Danemark, ce système de consigne existe déjà et fonctionne plutôt bien! Du coup, pour réduire la pollution et tenter de venir à bout des déchets, une dizaine de communes devraient expérimenter ce système.
Les déchets sauvages sont le fléau de notre époque. Et parmi ces déchets, certains pourraient peut-être être évité, notamment les canettes ou les bouteilles en plastique qui jonchent trop souvent les bas côtés de nos rues. Du coup, dix communes de Belgique vont tenter de mettre en place un système de consigne pour y remédier. Dans les pays nordiques, l’idée est déjà bien ancrée depuis un moment. Ainsi, en Norvège par exemple, 97% des bouteilles sont déjà recyclées. En Allemagne, le taux de retour est de 99% et la consigne est fixée à 25 centimes.
Plus de canettes dans les sacs bleus?
Si chez nous le débat est lancé à ce sujet depuis 2014, une consigne d’environ 10 centimes avait même été annoncée mais n’avait jamais abouti. Aujourd’hui, on réfléchit à deux solutions, comme le rapporte le Soir: la première serait un système de consigne simple, la deuxième, un système de collecte automatisé avec à la clef une prime de retour ou une compensation pour le consommateur. En gros, le principe serait le même: vider les canettes et les bouteilles des sacs bleus pour une collecte plus efficace.
Moins de déchets sauvages
Étant donné que le tri sélectif fonctionne déjà bien, le vrai problème réside maintenant dans les déchets sauvages. Il ne s’agit donc pas d’améliorer le tri grâce à la consigne. En Wallonie, on estime d’ailleurs les coûts de nettoyage à 40 à 80 millions d’euros, tandis que du côté flamand, ces coûts s’élèveraient à 155 millions d’euros chaque année. C’est l’une des raisons pour lesquelles en Flandre, les associations en tout genre se battent pour instaurer un tel système de consigne. D’ailleurs, selon l’office flamand des déchets, cela pourrait réduire de près de 90% la présence d’emballages consignés dans les déchets sauvages, comme le rapporte encore le Soir. Le soucis, c’est que du côté des politiques, on n’arrive pas à se mettre d’accord: le CD&V se dit favorable, tant du côté flamand que wallon, en revanche la NV-A en Flandre et le MR en Wallonie ne seraient pas franchement convaincus…Et si deux Belges sur Trois seraient pour, selon une enquête réalisée par Test Achat, il faudra encore une fois attendre l’aval des politiques. Bref, ce n’est pas encore prêt d’être concrétisé.