Comment un simple Dim sum labellisé Pixar a suscité le débat aux Etats-Unis avec le court-métrage Bao

Plus que quelques jours avant de découvrir les Indestructibles 2 au cinéma. Et avec lui, le court-métrage de Pixar dont on a tant entendu parlé: il s’agit de Bao, le Dim sum tout mignon qui parle et qui marche. Mais visiblement, il n’a pas vraiment plu outre-Atlantique. 

Tu ne connais pas encore Bao? Pourtant on t’en parlait il y a deux petits mois pour t’annoncer la venue de ce court-métrage signé Pixar au cinéma. Il s’agit en fait d’un dessin animé dans lequel un Dim sum devient la star de l’écran. Le pitch est très simple et adorable: une femme chinoise souffrant du syndrome du « nid vide » est ravie de voir qu’un de ses Dim sum faits maison, devient vivant. Au lieu de le manger, la femme se prend d’affection pour lui et joue le rôle de la mère. Ensemble ils vont tout faire: tai chi dans le parc, shopping dans le quartier chinois, ect.

Une fin inattendue

Un jour, son petit Bao commence à prendre son envol en voulant prendre son indépendance. Sans te spoiler davantage sur ce court-métrage d’une dizaine de minutes, tu l’as bien compris: Bao n’a rien d’extraordinaire, il s’agit juste d’un petit film animé plein de douceur. Mais aux Etats-Unis, tout le monde ne semble pas avoir compris l’histoire. Surtout son dénouement à vrai dire. Résultat: sur les réseaux sociaux, les spectateurs ont déclenché un énorme débat au sujet de Bao et surtout de la fin surprenante qu’a pris le court-métrage.

Les gens n’ont pas compris le sens donné au Dim sum

« J’ai vraiment essayé de me concentrer, mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il se passait! »

« Je ne suis pas certain d’avoir connaissance d’oignon qui peuvent facilement se faire fourrer avec de la nourriture »Dans un communiqué, Pixar a donc donné une explication claire sur la signification de ce court-métrage: « Il permet d’explorer les hauts et les bas d’une relation entre parent et enfant à travers un point de vue riche et attrayant de la culture des communautés chinoises immigrées au Canada. » En fait, la mère se rend compte que son fils grandit trop vite et elle doit difficilement admettre que son enfant ne restera pas petit pour toujours.

Du coup, certains se sont même attelés à expliquer la métaphore du court-métrage

« Il s’agissait de son fils tout le long. Au lieu de le montrer réellement, ils l’ont associé à un dumpling. »« Ces fans de Pixar se plaignent de n’avoir jamais vu un court-métrage avant celui-ci, et comment ils n’ont rien compris au film Bao. Bitch, le dumpling est juste une métaphore! »

Mais visiblement le problème venait d’un choc culturel important…

« Ça m’énerve vraiment que l’on se moque du film ‘Bao’. Non seulement c’est un manque total de respect, mais ça montre surtout à quel point la culture asiatique n’est pas assez représentée dans les médias américains ».

« Oh mon dieu, il y avait réellement des blancs dans le cinéma où j’ai été voir les Indestructibles. Ils ont vraiment exprimé leur confusion par rapport à Bao, alors que je pensais qu’Internet exagérait simplement. Ils peuvent être idiots! »

…Ou du simple racisme latent

« Les gens peuvent se taire et arrêter de dire que Bao n’est pas pour les blancs. Acceptez le fait que Pixar réalise des court-métrages pour TOUT LE MONDE »

Si tu veux découvrir cette fin qui a suscité tant de débat aux Etats-Unis, il faudra attendre la sortie des Indestructibles au cinéma, prévue pour le 4 juillet!

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