Comme une évidence, la maison de Bob Marley se transforme en échoppe de cannabis

Une partie de la famille du chanteur et leader rastafari jamaïcain s’est lancée dans le commerce de l’herbe. Et le Bob Marley museum, son ancien studio et domicile, fera office de boutique.

Décédé en 1986, à seulement 36 ans, Bob Marley est devenu un symbole pour plusieurs générations de pacifistes et de militants anticapitalistes. Mais pour certains de ses descendants, le nom du chanteur est surtout devenu une marque rentable, et pas qu’en musique: la gamme Marley Natural n’hésite pas à utiliser directement le nom de l’artiste pour vendre un psychotrope. La variété préférée de Bob, parait-il.

Cette herbe sera commercialisée par Docklight Brands, une firme spécialisée dans les dérivés de chanvre, en association avec des membres de la famille de l’icône jamaïcaine. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : l’ancienne demeure coloniale 56 Hope Road à Kingston, qui a servi de domicile et de studio d’enregistrement à Bob Marley, servira de boutique ! L’endroit, devenu le Bob Marley museum depuis 1985, commercialisera les produits de la gamme Marley Natural.

Jamaïque et cannabis, une longue histoire

La Jamaïque et le cannabis partagent une histoire commune bien plus ancienne que le reggae : la culture de l’herbe y est attestée depuis les années 1860. Mais elle est déclarée illégale à partir de 1913. Même si la répression n’a pas toujours été très dure envers les consommateurs, ce n’est que très récemment que le pays a allégé sa législation. Les lois sur le cannabis ont été amendées en 2015, autorisant la possession jusqu’à 57 grammes et la culture jusqu’à 5 plantes. Depuis 2021, 29 cultivateurs reconnus fournissent des commerces officiels, nommé « herb houses ». Mais la marchandise y est vendue 5 à 10 fois plus cher que son prix dans la rue.

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