Cette fois c’est officiel: les États-Unis quittent vraiment l’accord de Paris sur le climat

Les États-Unis ont confirmé hier par écrit aux Nations-Unies leur retrait de l’accord de Paris négocié en 2015 par le président Barack Obama. C’était une des promesses de campagne de Donald Trump de sortir de cette accord, et c’est désormais chose faite. 

Donald Trump l’avait dit lors de sa campagne, les États-Unis sortiront de l’accord de Paris. Hier, les Nations Unies ont confirmé que Washington avait officiellement communiqué sur son intention de se retirer de cet accord sur le climat.

L’État américain aurait aussi expliqué dans son communiqué qu’il laissait la porte ouverte à un ré-engagement si les conditions s’amélioraient pour les États-Unis. Mais qu’on se le dise, un accord négocié entre près de 200 pays… pas tellement imaginable que la renégociation des termes ait réellement lieu un jour.

Le département d’État américain a aussi précisé que le pays continuerait à participer tout de même aux négociations internationales sur le climat pendant la procédure de retrait. Procédure qui devrait normalement prendre trois ans…

Donald Trump avait annoncé le retrait de son pays en juin dernier, justifiant cet acte en disant que ça aurait coûté des millards de dollars, tué des emplois et entravé la production de pétrole, gaz et charbon. Aux États-Unis, les Républicains ont soutenu son geste au Congrès. Les Démocrates, eux, considèrent cette décision comme une nouvelle attaque contre l’administration Obama et sa politique domestique énergétique et sur l’emploi.

Dans tous les cas, la date la plus proche pour le retrait des États-Unis serait le 4 novembre 2020, à peu près au même moment que les élections présidentielles… Donc, let’s see.

Mais c’est quoi encore exactement l’Accord de Paris?

C’est un accord mondial sur le climat négocié et signé en 2015 à l’issue de la COP 21. Organisée dans la capitale française, la COP 21 avait abouti sur un texte au bout de deux semaines de négociation entre des dizaines de délégations nationales. L’accord a été signé par 197 pays donc 147 l’ont ratifié depuis, c’est un accord qu’on peut qualifier d’historique pour le climat.

Théoriquement cet accord représente une victoire phénoménale pour le changement climatique, mais pratiquement, les choses ne sont pas aussi simples. En effet, dans l’Accord, il est stipulé clairement la volonté de contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et […] l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels ». Or, les efforts réalisés ou en tout cas les objectifs des pays conduiraient plutôt la planète à une augmentation de 3°C par rapport aux températures globales. Dans l’accord, il est prévu que les États revoient leurs engagements tous les cinq ans, et donc aient l’occasion de garantir leurs ambitions en termes d’efforts. Mais le problème c’est que cette prochaine « révision » ne sera obligatoire qu’à partir de 2025.

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