Un « robot artiste » spécialisé dans les autoportraits va exposer dans une galerie londonienne, voici un aperçu de son travail

Ai-Da, un robot humanoïde britannique, va pouvoir exposer sa série d’autoportraits dans une galerie d’art londonienne d’ici quelques mois. Ce robot n’en est pas à son coup d’essai et semble devenir un artiste confirmé. Dessins, peintures, sculptures: rien ne lui résiste.

Ce robot a été nommé Ai-Da en hommage à Ada Lovelace, une mathématicienne britannique du 19e siècle considérée comme l’une des pionnières de l’informatique. Né de l’esprit du propriétaire d’une galerie d’art d’Oxford, Aidan Meller, et de sa conservatrice, Lucy Seal, l’automate a été conçu par des scientifiques des universités d’Oxford et de Leeds pour devenir le tout premier robot artiste du monde.

Force est de constater que le pari est réussi. Il y a deux ans, Ai-Da avait déjà présenté une exposition de ses œuvres, baptisée « Unsecured Futures », à Oxford. Au printemps prochain, elle remettra le couvert dans une galerie d’art de Londres.

Comment s’y prend-elle ?

Les compétences artistiques d’Ai-Da sont prodigieuses. Dessins, peintures ou sculptures: elle s’attaque à toutes les formes d’œuvres.

Pour ce faire, elle ‘regarde’ ce qui se trouve devant elle, dans la réalité, via les caméras qui lui servent d’yeux. Ces images sont ensuite interprétées par son intelligence artificielle afin de créer une idée d’oeuvre. Enfin, cette IA envoie des ordres à son bras et à sa main robotisés afin d’utiliser crayons, stylos et autres pinceaux. Le robot est donc un artiste autonome. Il n’a besoin d’assistance humaine que pour les sculptures.

Après avoir exposé des œuvres abstraites en 2019, Ai-Da va maintenant présenter des autoportraits. Comme pour ses réalisations précédentes, le robot s’est servi de ses yeux pour se voir, via un miroir: l’IA a fait le reste.

Critique de la société

Lucy Seal, ‘mère’ d’Ai-Da, a indiqué que les autoportraits de sa progéniture étaient un commentaire sur la dépendance du monde moderne à la technologie dans un monde alimenté par les données.

‘Nous vivons dans une culture de l’autoportrait mais nous donnons nos données aux [géants de la technologie], qui les utilisent pour prédire notre comportement. Grâce à la technologie, nous externalisons nos propres choix’, a-t-elle expliqué au Sunday Times.

Si les conditions sanitaires le permettent, les autoportraits d’Ai-Da seront exposés au grand public en mai ou en juin prochain au Design Musem de Londres.

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