Découvrir la toute première chanson créée par une intelligence artificielle éveillait en nous une certaine curiosité. Mais après un première écoute, puis une deuxième, on se dit que l’homme a encore un bel avenir devant lui.
« Daddy’s Car », tel est le titre du premier morceau conçu par nos potes les robots. Il s’agit en fait du système FlowMachines de Sony, une intelligence artificielle capable de composer des chansons « à la manière de ». Et ce premier morceau, qui est déjà suivi d’un deuxième, a été inspiré par les Beatles, rien que ça!
Sauf qu’en pratique, ça ne ressemble pas à grand chose. Loin de nous l’idée de critiquer la prouesse scientifique et technique, mais bon, ce n’est vraiment pas terrible en fait…
Passé ce rapide jugement, il faut néanmoins souligner le travaille de l’atelier de recherche de Sony, le Sony CSL Research Lab. En effet, si l’intelligence artificielle de Google, Magenta, était parvenue à nous pondre une suite de notes aussi étranges que désagréables, ce « Daddy’s Car » peut s’apparenter à la première véritable chanson pop issue d’une machine.
Un mix de 13.000 partitions
Bon après, le système FlowMachines ne compose pas exactement à partir de rien. Pour parvenir à la mélodie de Daddy’s Car, explique The Verge, l’IA a d’abord englouti 13.000 partitions de musique de styles très différents, une éducation musicale en quelque sorte. Ensuite, l’IA a construit ses propres partitions selon les choix du musicien Benoît Carré (ici, à la manière des Beatles). Le musicien a ensuite converti ses partitions à l’aide de réels instruments pour donner un rendu organique.
Mais qu’en est-il pour la voix? Ici aussi, les FlowMachines peuvent remercier Benoît Carré: c’est le musicien qui a écrit le texte de bout en bout et il a « juste » été lu par l’intelligence artificielle.
Bref, l’homme ne doit pas encore trembler face aux machines. La créativité qui nous habite n’a pas encore été égalée. Mais méfions-nous quand même, car Sony a annoncé la création d’ « albums ». Oui, vous avez bien lu, le mot est au pluriel… Ca promet!