Les JO d’Hiver de Pékin récoltent de nombreuses critiques, tant par leur coût que par leur impact environnemental. Pourtant, les précédents Jeux qu’ils soient d’Été ou d’Hiver n’ont jamais vraiment été des exemples.
Officiellement, Pékin annonce avoir dépensé 3,9 milliards de dollars pour organiser les JO d’Hiver 2022. Business Insider a mené l’enquête et estime le coût total à dix fois plus. Ne parlons pas du désastre environnemental de JO d’hiver sans neige.
Des images du saut à ski ont fait le tour des réseaux sociaux cette semaine:
Dans les faits, l’organisation a installé quelque 300 canons à neige sur les différents parcours. De quoi engloutir 185 millions de litres d’eau, alors que la région est particulièrement en manque d’or bleu.
Des JO peuvent-ils être rentables ? C’est ce qu’annonce chaque ville/pays organisateur, qui voit des retombées économiques importantes en termes de tourisme et de notoriété. Mais ces mêmes organisateurs ont souvent tendance à sous-estimer les coûts initiaux. C’est vrai pour les JO de Londres estimés à 4 milliards d’euros mais qui en ont coûté 12 milliards. C’est vrai pour les JO de Tokyo chiffrés à 7,3 milliards de dollars mais qui en ont coûté 15,4 milliards de dollars.
Une étude du cabinet Sport+Markt estime toutefois que depuis 1980, l’organisation de JO a rapporté plus qu’elle n’a coûté. Mais tout dépend des chiffres que l’on veut bien prendre. Si une ligne de train est installée, doit-on la prendre en compte dans le calcul ? Il y a une différence entre les frais fonctionnels et les frais structurels, et de tout temps, les organisateurs ont bien voulu montrer les chiffres qui les arrangeaient.
Sans compter les installations laissées à l’abandon. Ils sont la règle, plus que l’exception.
Rio 2016
Pékin 2008
Athènes 2004
Sarajevo 1984
Grenoble 1968
Cortina 1956
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