L’arme biologique est une réalité et peut faire des ravages. Souvent indétectable, elle peut pourtant faire beaucoup plus de victimes qu’une autre attaque terroriste.
Quand on parle de terrorisme, on pense souvent à des fusillades ou à des attaques au véhicule-bélier, mais on oublie souvent qu’une autre forme d’attaque terroriste existe aussi: l’attaque à l’arme biologique. Il s’agit en fait d’une arme utilisant des germes, des bactéries, des virus ou autres, destinés à affaiblir les populations ennemies par la propagation de maladies pouvant être mortelles ou simplement incapacitantes. En fait, les armes biologiques constituent désormais une réelle menace et peuvent avoir un potentiel de nuisance tel qu’elles ont été classées dans les armes de destruction massive.
Un exercice de grande ampleur
C’est pourquoi un exercice de réponse à une attaque bioterroriste est organisée ce mardi à la base militaire de Peutie, comme l’explique l’Avenir ce matin. Si un tel exercice est pratiqué, c’est surtout pour avoir les bons réflexes dans le cas où une attaque à l’arme biologique pourrait potentiellement arrivée chez nous. Le professeur Jean-Luc Gala (UCL), qui coordonne cette opération, explique à l’Avenir que « les réponses seront les mêmes que pour une autre attaque ». Cependant, il précise que « l’expertise sur le terrain est différente, il faut un réseautage d’experts ».
Détecter une attaque à l’arme biologique
Si le recours à l’arme biologique n’a rien de neuf, avec la menace terroriste, les craintes par rapport à une attaque biologique sont plus grandes encore. L’on se souviendra toujours de l’attaque à l’arme biologique lors de la Première Guerre Mondiale en 1917. L’ypérite, plus connu sous le nom de gaz moutarde, avait été utilisée comme arme de guerre et avait fait plus de 14.000 victimes en seulement trois mois. Aujourd’hui, elle peut potentiellement être utilisée sous la forme d’un autre virus. Mais dans tous les cas, il faudra attendre un certain temps d’incubation avant que le virus en question ne se propage. Eh bien souvent, il est déjà trop tard! Du coup, espérons que cette journée de préparation puisse alerter les autorités en temps et en heure.