Mar Verstappen trop fort ? La Formule 1 a-t-elleun problème avec le pilote néerlandais ?

Les deux premiers Grands Prix ont déjà donné le ton de toute la saison : la voiture de Max Verstappen et, bien sûr, le pilote lui-même donnent peu d’espoir aux fans de Formule 1 de vivre de grandes émotions. Max Verstappen n’est-il tout simplement pas trop bon ? Et y a-t-il quelque chose à faire pour y remédier ou est-ce déjà trop tard ?

Le plus grand rival de l’équipe Red Bull de Max Verstappen, Mercedes, est à la dérive. Tout d’abord, il n’y avait rien à faire contre la suprématie de l’équipe autrichienne, et ensuite Mercedes a dû rester les bras croisés pendant que Fernando Alonso roulait encore plus vite qu’elle pour Aston Martin lors du premier GP de la saison à Bahreïn, ce qui est d’autant plus embarrassant que Mercedes fournit les moteurs d’Aston Martin.

Lors du GP d’Arabie saoudite, c’était encore plus triste pour Mercedes, car même une relégation à la position de départ 15 n’a pas pu empêcher Max Verstappen de se hisser à la position 2, à seulement 5 secondes de son coéquipier Sergio Perez, qui bénéficie lui aussi de la même voiture. Il a semblé apprécier de partir à l’arrière pour pouvoir encore s’amuser un peu plus.

La voie américaine

Cette année devait être celle où la Formule 1 deviendrait beaucoup plus excitante. Un plafond de coûts a récemment été introduit de 137 millions de dollars, pour empêcher les trois grands, Mercedes, Ferrari et Red Bull, de dépenser sans compter pour atteindre le sommet. D’autres mesures ont été prises pour permettre aux équipes moins bien classées d’utiliser les souffleries plus longtemps, afin de rendre la course plus passionnante.

Cette technique est une approche typiquement américaine, introduite par ses propriétaires américains Liberty Media, qui est également utilisée, par exemple, dans la NBA, où les équipes moins bien classées sont autorisées à choisir en premier parmi les meilleurs joueurs arrivés avec une bourse sportive dans les facultés. Là aussi, le montant total des salaires est plafonné.

Bien entendu, cela présente l’avantage supplémentaire de garantir la rentabilité des équipes, car les propriétaires de la F1 obtiennent toujours de meilleurs contrats avec les médias.

Pas d’excitation

Mais il semble qu’il n’y aura pas grand-chose à expérimenter et que Verstappen conduira vers son troisième titre mondial. Sa nouvelle voiture, la RB19, ressemble à une machine volante par rapport aux autres bolides. L’autre pilote Red Bull, Sergio Perez, a terminé deuxième à Bahreïn avec une large avance sur le numéro 3 et a remporté le Grand Prix d’Arabie saoudite. Ajoutez à cela le talent de Verstappen et vous obtenez une combinaison mortelle.

C’est délicat, car c’est la combinaison unique de la série Netflix « Drive to survive » et de l’incroyable duel entre Lewis Hamilton et le belgo-néerlandais qui a attiré de nombreux nouveaux fans vers la F1. Mais s’il devient le monopole du Hollandais volant, le sport perdra de son attrait.

Besoin de duels

Ce sport revit lorsqu’il y a un duel, lorsqu’il y a une lutte pour les victoires et les défaites. Les courses héroïques d’Ayrton Senna contre Alain Prost ou l’incroyable finale de Max Verstappen contre Lewis Hamilton à Abu Dhabi en 2021 ont grandi la F1 et l’ont rendue intéressante. Wout Van Aert ne serait pas aussi intéressant s’il n’y avait pas Mathieu Van der Poel et vice versa. Et Roger Federer ne pourrait pas se passer de son ennemi juré Rafael Nadal. Le Giro sera passionnant puisque Remco Evenepoel affrontera Primoz Roglic.

Il appartiendra à Mercedes et Ferrari de combler l’écart en ce qui concerne la voiture. Mais l’équipe n’en est pas encore là, car Max Verstappen est en passe de devenir le plus grand de tous les temps, selon les initiés.

Une solution serait d’introduire un système de handicap et de faire partir Verstappen toujours à l’arrière. Voilà qui ferait des étincelles. Mais il pourrait aussi être simplement agréable de continuer à suivre ce phénomène jusqu’à ce qu’il ait battu tous les records.


Xavier Verellen est auteur et entrepreneur. Son récent livre « Topsporters zijn CEO’s », qui montre que le leadership fait la différence entre les champions et les super champions, est en vente au Standaard Boekhandel ou en ligne sur https://topsporterszijnceos.businessam.be/.

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