Trump « est vraiment un motherf**cker », lâche l’ex-Première ministre du Canada

« C’est vraiment un connard », a tweeté samedi l’ancienne Première ministre canadienne Kim Campbell. Elle faisait référence à une phrase lâchée par une démocrate quelques jours plus tôt.

Kim Campbell s’est lâchée sur Twitter samedi 5 janvier. « C’est vraiment un connard », a-t-elle écrit pour accompagner une vidéo partagée par le journal Politico. Cette vidéo montrait Trump réitérant son appel à construire son mur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis alors qu’il n’a toujours pas obtenu le soutien des démocrates au Congrès pour le faire.

Les mots peu châtiées de l’ancienne Première ministre du Canada (du 25 juin au 4 novembre 1993) ont choqué certains utilisateurs de Twitter. Elle s’est défendue en expliquant qu’elle faisait référence à une vidéo où l’on voit la députée musulmane Rashida Tlaib, une démocrate de Detroit, déclamer à ses partisans qu’ils allaient « faire tomber ce connard (motherfucker) ».

Shutdown

La phrase de Tlaib a été prononcée jeudi lors d’une soirée organisée par le groupe démocrate MoveOn. Fraîchement élue, Tlaib s’est opposée au plan de Trump de construire un mur à la frontière mexico-américaine. Ce mur est la cause d’un immense blocage administratif aux États-Unis (le shutdown) qui dure depuis maintenant deux semaines.

Nanci Pelosi, la cheffe des démocrates, n’a pas condamné les propos de Tlaib, estimant que, même si elle n’appréciait pas ce langage, elle n’avait pas à censurer ses collègues. Trump a déclaré que ces mots étaient honteux et que leur volonté de le faire tomber ne signifiait qu’une chose: ils savent qu’ils vont perdre les prochaines élections.

La députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, benjamine du Congrès américain‏, a dénoncé ce qu’elle appelle « l’hypocrisie des républicains »: « quand Trump reconnaît ses agressions sexuelles, c’est simplement une « conversation de vestiaire », mais lorsque ma sœur prononce un mot maudit dans un bar, c’est un scandale ».

Le tweet de Kim Campbell faisait référence à cette joute politique. Aux reproches, adressées sur Twitter, qui soulignaient sa vulgarité, Campbell a répondu: « Si tu ne comprends pas la référence, je ne peux rien pour toi ».

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