Le coup d’envoi du Carnaval de Rio de Janeiro, le plus grand carnaval du monde, sera donné ce samedi. 4 jours de fête, de samba, de sexe et d’excès en tous genres… On te dit tout sur ce méga-festival de samba.
Cette année, entre le 10 et le 14 février, les notes d’hôtel devraient grimper de 72 %. Dans les quartiers les plus touristiques – Ipanema, Copacabana et Flamengo – il sera très difficile de trouver une chambre à moins de 200 dollars (160 euros) la nuit. Les hôtels de luxe disposent encore de chambres libres, mais il faut compter au moins 820 € par nuitée.
Pendant les jours de carnaval, ce sont surtout les Argentins et les Chiliens, qui se rendent à Rio. La plupart d’entre eux choisissent de louer un logement sur Airbnb, ce qui leur revient à environ 57€ par nuit.
Risky business
La sécurité est toujours un problème en Amérique du Sud. Le Brésil n’y échappe pas là aussi. Le pays traverse aussi la pire récession de son histoire. Par conséquent, le carnaval avait même été annulé dans 48 villes l’année dernière.
Cette année, 6.140 policiers tenteront d’assurer la sécurité des 6 millions de visiteurs. C’est de 3000 de moins que l’an dernier. Il y aura aussi 2.500 agents d’entretien au travail, et 32.500 toilettes.
Comme dans tous les pays catholiques où persiste la tradition du carême, au Brésil et en particulier à Rio, on célèbre le carnaval. Le grand carnaval offre à ses habitants une dernière chance de faire la fête avant l’arrivée d’une période d’abstinence et de jeûne. Voici 7 autres choses qu’il faut que tu saches à propos du carnaval de Rio de Janeiro :
1. Pour et par les favellas
Le carnaval de Rio de Janeiro est en grande partie organisé par les habitants des favelas, les quartiers les plus pauvres de la ville. Les festivités durent cinq jours et se terminent le mercredi des Cendres, lorsque commence le jeûne.
Rio compte plus de 1.000 bidonvilles ou favelas. Près d’un Carioca sur quatre habite dans une de ces favelas. Ces quartiers ont surgi à la fin du 19ème siècle. Ils étaient l’option de logement la plus abordable. C’est dans ces favelas que d’anciens esclaves africains ont développé le style musical connu aujourd’hui sous le nom de ‘samba.’
2. Samba !
À la fin du 19ème siècle, la floraison de la culture du café et l’abolition de l’esclavage entraîna d’importants flux migratoires. De nombreux (anciens) esclaves, souvent originaires de l’état de Bahia, se sont installés à Rio de Janeiro et ont emporté leurs danses, leurs musiques et leurs coutumes locales.
3. Le Sambodrome
Les défilés du carnaval sont tenus au Sambodrome depuis 1984, où chaque école de samba peut faire son apparition durant 65 à 80 minutes. Ce défilé est une compétition entre les différents quartiers et les différentes écoles de samba. Chaque école peut compter sur environ 4.000 danseurs qui mettent en scène une chorégraphie complexe mais exaltante. Chaque défilé a son propre thème et se caractérise par des danseurs costumés et des chars. Certaines écoles dépensent jusqu’à 3 millions d’euros en costumes.
4. Une compétition
Le Sambodrome est également appelé localement ‘Passarela do Samba’ ou piste de Samba. Il a été construit en 1984 par le célèbre architecte brésilien, Oscar Niemeyer. Il peut accueillir 90.000 spectateurs. Les places assises coûtent entre 250 et 550 euros. 6 écoles défilent au cours des finales qui ont lieu le dimanche et le lundi. La limite de temps de 80 minutes entre le début et la fin du défilé doit être respectée, sous peine de disqualification. Un jury composé d’artistes, d’intellectuels et d’autres célébrités détermine qui sera le vainqueur. Pour cela, ils tiennent compte de l’originalité du thème choisi, du choix musical, de la chorégraphie, des costumes et bien évidemment de l’enthousiasme des spectateurs.
5. Géant
Une des centaines de “blocos” – fêtes de rue – organisée par l’un des innombrables groupes de samba a attiré plus de 400.000 visiteurs en 2004, se faisant ainsi une place dans le Guinness Book of Records. Chaque jour, quelque 2 millions de personnes arpentent les rues de Rio; 1,1 millions de touristes voyagent également chaque année à Rio pour y vivre le carnaval.
6. Exit le bourgmestre, le Roi, c’est Momo
Lors du carnaval, la ville de Rio n’est pas gouvernée par le maire, mais par le Roi Momo qui se voit temporairement attribuer les clés de la ville, dès le début des cinq jours de festivités. La cérémonie de la passation symbolique du pouvoir existe depuis 1933 et des centaines de journalistes y assistent. Le mercredi des Cendres, le Roi Momo rend les clés au maire de Rio et la routine urbaine reprend ses droits.Momo est une figure mythique, dont on retrouve l’origine dans la Grèce antique. Il symbolise tous les excès et toutes les folies.
7. 400 millions de litres de bière
Lors des cinq jours de festivités, la bagatelle de 700 millions d’euros est dépensée en boissons et nourriture, ce qui revient à 140 millions par jour. Les trois quart de ce chiffre viennent de la poche des touristes. Plus de 400 millions de litres de bière sont consommés au cours des 5 jours de carnaval dans tout le Brésil. À titre de comparaison : une piscine olympique contient 2,5 millions de litres. Celui qui jette des déchets sur la voie publique ou qui urine dans la rue risque une amende de 120 euros. La ville met 32.500 toilettes mobiles à la disposition des visiteurs.