Pourquoi Boris Johnson est appelé le « Donald Trump anglais » à l’internationale

On l’appelle le Donald Trump anglais, et ce n’est pas voulu comme un compliment. Voilà, en quelques points, pourquoi Boris Johnson est affublé de ce surnom.

Il sort vainqueur des élections, mais perdant à l’internationale. Boris Johnson, nouveau premier ministre anglais, essuie des critiques de toute part. Un scepticisme dû à sa personnalité flamboyante, arrogante, combinée à la nécessité d’un accord de Brexit d’ici le 31 Octobre.

Son Brexit dur, tout comme sa personnalité, ne séduisent pas vraiment à l’étranger. On l’appelle le « Donald Trump du pauvre », « sans valeur » dans le Middle East Eye, un homme qui va devenir le « toutou » des USA, raconte le journal suédois Aftondablet. Si la presse britannique a tendance à lui attribuer un bon sens politique, un éditorial du New York Times parle d’un homme qui a accumulé plus de défaites que de réussites au cours de ses carrières.

On l’a compris: à l’internationale, on est entre la moquerie et l’anticipation négative des prochains mois du cabinet ministériel Johnson. Pour tous les néophytes qui découvrent le personnage, et se demandent bien en quoi Boris Johnson peut être un Trump version British, petit récap’ des faits d’arme du nouveau premier ministre anglais.

Une famille omniprésente

(Photo by Finnbarr Webster/Getty Images)

Tout comme Trump, Boris Johnson n’a jamais eu trop à se soucier d’avoir de la nourriture dans son assiette. Sa famille vient d’une lignée anglaise prestigieuse, et même s’il est né à New York, elle a une certaine renommé à travers l’Angleterre.

Tout comme Trump, la famille de Johnson risque d’avoir une certaine importance dans sa manière de faire de la politique, comme le pointe le magazine The Sunday Times: « L’Angleterre aura sa « première famille » entièrement intégrée – très unie mais avec le décor moderne d’exs et de demi-frères et sœurs, dans le moule trumpien. »

Une famille qui, tout comme celle de Trump, fait partie de l’élite bourgeoise de la nation, avec une particule en prime dans le cas de Boris, dont le vrai nom est Alexander Boris de Pfeffel Johnson.

Une attitude arrogante

Insulter Hillary Clinton « d’infirmière sadique » et dire de Barack Obama qu’il est « à moitié kenyan » ne sont que la face visible de l’iceberg. Il a aussi appelé l’Assemblée de Londres « grandes gelée d’invertébrés protoplasmiques en supination », une insulte qui a le mérite d’être élaborée.

Il n’hésite pas non plus à user d’un peu trop de fake news pour créer des actions de campagne fortes. Lorsqu’il militait pour le Brexit, il a notamment utilisé de faux chiffres pour laisser penser que son pays envoyait chaque année 350 millions de livres à l’Europe.

Racisme, homophobie, sexisme…

Il a à son actif pléthore de remarques sexistes, racistes, islamophobes et homophobes. Parmi ce florilège, il a déclaré en 2005 que « voter conservateur ferait grossir les seins des femmes et gagner une BMW ».

Il a comparé, en 2001, l’homosexualité à de la zoophilie: « Si le mariage gay était OK – et je ne suis pas sûr qu’il le soit – alors je ne vois aucun problème à ce qu’on unisse trois hommes, ou deux hommes, ou trois hommes et un chien. »

De manière générale, il parle d’islamophobie comme d’une « réaction naturelle » et estime que l’Islam est la « religion la plus vicieuse qui soit ». On pourrait continuer la liste, mais elle est encore longue.

Le Brexit, son mur à lui

Il avait pourtant mis du temps avant de se décider entre « rester » ou « partir », mais c’est cette dernière option qu’il a choisie, en partie pour donner un boost à sa carrière politique.

C’est en février 2016 qu’il se décide à supporter le Brexit, alors qu’il était contre jusque là. Il veut « reprendre le contrôle » et va grandement peser sur l’avenir de l’Angleterre.

Trump a les Mexicains, Boris a lui les Turcs, grande menace pour lui avec l’Union européenne. À plusieurs reprises dans cette campagne, il annoncera que la Turquie s’apprête à rentrer dans l’UE, une menace pour lui.

Une certaine coupe de cheveux

Une image vaut mille mots.

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