Pour lutter contre le terrorisme, les autorités belges enregistreront désormais toutes les données des voyageurs

Afin de mieux lutter contre le crime organisé, un nouveau service de sécurité se mettra en place dès aujourd’hui. Ce service traitera les données des passagers. Que tu voyages par train, par bus, en bateau ou en avion, toutes les infos seront enregistrées afin de mieux prévoir les déplacements des criminels et terroristes. 

Pour renforcer l’arsenal belge de lutte contre le terrorisme, aujourd’hui est un grand jour. En effet, à partir de ce lundi, la Passenger Information Unit (PIU) est officiellement lancée. Ce service permettra de connaître les données de tous les voyageurs, qu’ils soient aériens, maritimes, ferroviaires ou routiers en Belgique. Pour cela, la police fédérale, la Sûreté de l’Etat, le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS), ainsi que les services douaniers travailleront en étroite collaboration. Depuis plusieurs mois, il était en phase test et venait apporter du renfort au Centre de Crise et il a déjà pu prouver son efficacité, notamment la semaine dernière en saisissant deux passeurs qui transportaient de l’héroïne pour une valeur de 210.000 euros à l’aéroport de Zaventem.

Plus de sécurité

Désormais quand tu voyageras, tu sais que toutes tes données seront centralisées par ces quatre services de sécurité. « La PIU recevra les listes des passagers aériens internationaux, mais aussi celles de ceux voyageant en train, en bus et en bateau, et les analysera en utilisant les bases de données des quatre organismes de sécurité impliqués », explique à Het Laatste Nieuws Olivier Van Raemdonck, porte-parole du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA). Concernant les avions, les listes des voyageurs arriveront 48 heures avant les vols, mais ce service prévoit également de transmettre les informations en cas de réservations de dernière minute.

Les sorties et entrées dans le pays contrôlées

Le traitement de ces données permettra de repérer une personne qui serait impliquée dans des faits criminels ou terroristes et qui s’apprête à passer par la Belgique ou qui y est entrée. D’autres pays comme les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni bénéficient déjà d’un tel système de surveillance. Chez nous, il a fallu attendre les attentats du 22 mars 2016 pour que la mise en place de ce système soit accélérée.

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