Monsanto and co contre-attaquent en Wallonie: ils veulent que le Roundup reste disponible à la vente pour tous

La guerre est déclarée entre Monsanto and co et la région wallonne. Les principaux groupes du secteur phytopharmaceutique contestent l’interdiction des produits tels que le Roundup, qui contiennent du glyphosate, votée en mars dernier dans la région.

Depuis le mois de mars, les particuliers n’ont plus le droit d’acheter du Roundup et des produits contenant du glyphosate en Wallonie. Cet arrêté a été pris alors que ces produits sont fortement suspectés d’être cancérigènes. Leur utilisation reste autorisée pour les jardiniers professionnels jusque mi-2018. Mais ça, Monsanto and co ne veulent pas l’accepter. Selon l’Écho, ils ont décidé de contre-attaquer.

Phytofar, l’association professionnelle réunissant les principaux groupes du secteur phytopharmaceutique actifs en Belgique, a déposé un recours pour annuler l’arrêté du gouvernement wallon. Phytophar défend notamment les intérêt de Monsanto, mais également d’entreprises telles que BASF, Du Pont ou Bayer Cropscience.

Un recours en Wallonie et à Bruxelles

Pour elles, l’interdiction des produits contenant des du glyphosate a été prise pour des raisons politiques et non scientifiques. Aussi, cette interdiction est floue assurent-elles: la vente des produits tels que le Roundup est autorisée en Belgique, mais leur utilisation est interdite en région bruxelloise et pour les particuliers en Wallonie et en Flandres.

C’est au Fédéral en effet de trancher concernant la commercialisation de ces produits. Willy Borsus (MR), ancien ministre de l’Agriculture avant d’être nommé vice-président de la Wallonie, s’était prononcé contre le Roundup et les autres produits contenant du glyphosate, mais cette annonce n’a pas été suivie d’une loi pour l’instant.

« Il est très difficile, pour nous, de dire qu’on va investir sur le marché belge si, même après avoir obtenu leur autorisation au Fédéral, on ne peut plus être certain que nos clients pourront utiliser nos produits. Nous voulons de la clarté et de la stabilité », a déclaré à l’Écho Peter Jaeken, secrétaire général de Phytofar. Un recours a déjà été déposé contre l’interdiction à Bruxelles d’ailleurs, sans que cela ne s’ébruite dans les médias. Un autre concernant la Flandre pourrait suivre.

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