Mais au fait, pourquoi il n’y pas de parachute dans les avions de ligne?

Suite à l’incident tragique qui a vu un avion rempli de joueurs de foot s’écraser en Colombie, une question nous traverse l’esprit. Pourquoi diable n’y a-t-il pas de parachutes dans les gros avions? La réponse est pourtant évidente.

D’abord, c’est techniquement presque infaisable: la différence de pression à l’intérieur et à l’extérieur d’un avion est trop importante. Si bien que qu’il est impossible d’ouvrir une porte en plein vol à 900km/heure de moyenne.

Certains fabricants ont donc pensé à équiper les sièges de parachutes et à les rendre éjectables. Deux problèmes interviennent alors: pour éviter que les passagers ne se percutent, il faudrait éjecter les passagers à intervalle régulier d’une seconde. Si l’avion compte cent passagers ça devient vraiment compliqué.

Ça coûterait vraiment cher

En plus, cette technique exigerait une ouverture sur tout le toit de l’avion. C’est d’abord difficilement envisageable si on ne veut pas que l’avion se désintègre et ensuite le coût serait bien plus élevé. Un siège éjectable, c’est beaucoup d’argent.

C’est vrai économiquement parlant, les constructeurs d’avion vont hésiter à deux fois avant d’équiper les avions de parachutes. Eux aussi coûtent cher, ils demandent un entretien régulier et avec 842 millions de passagers transportés par voie aérienne rien qu’en 2013, ça fait quelques avions à équiper. On voit mal les constructeurs ou les compagnies aériennes mettre la main au portefeuille.

À 10.000 mètre d’altitude, ça craint

Viennent ensuite les impossibilités physiques : en moyenne, les avions de ligne volent à 10.000 mètres d’altitude. À cette hauteur, l’air est très pauvre en oxygène et la température peut descendre en dessous des -50°C en un quart de seconde.

Il faudrait donc équiper tout le monde d’une tenue prévue à cet effet et d’un casque pressurisé aussi. Tout en tenant compte qu’en moins de cinq secondes, un brouillard givrant s’installerait dans l’avion, rendant la visibilité presque nulle.

Les crashs en plein vol sont rares

Ensuite, statistiquement, il y a très peu d’accidents d’avion en plein vol (9%). S’il y a par exemple des pannes moteurs, les avions sont conçus pour pouvoir planer un certain temps. La plupart des crashs ont lieu soit au décollage, soit à atterrissage, le parachute est donc inutile dans ces deux cas.

Et puis il y a le côté pratique: qui a déjà fait du saut en parachute dans sa vie? C’est une discipline qui demande de l’entrainement et tout le monde n’en n’a pas les capacités. On ne s’improvise pas sauteur en parachute comme ça. Tu peux en plus t’imaginer la panique à bord qui rendrait vraiment l’évacuation difficile.

Un progrès technologique?

On peut imaginer que dans le futur, une technologie vienne porter secours aux passagers en détresse en plein vol. Une cabine indépendante pourrait se détacher des ailes et donc des réacteurs, ainsi que du cockpit, pour être ensuite parachutée. Reste à savoir comment l’atterrissage de cette cabine peut se faire sans trop d’encombres en pleine mer ou dans une région montagneuse par exemple. Sans compter que le pilote ne serait a priori pas à bord de la cabine en question.

Donc voilà, pour toutes ces raisons, il est vraiment techniquement, économiquement et physiquement presque impossible de mettre des parachutes en place. Un avion de ligne qui connait des problèmes en vol tentera toujours un atterrissage de secours ou un amerrissage, c’est pourquoi les gilets de sauvetage, eux, sont toujours présents dans les avions de ligne.

Si tu n’es pas convaincu pas ces explications, cette petite vidéo ludique devrait faire le reste

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