Les règles pour les futurs députés PTB sont là… et elles sont très strictes

Même si le PTB vient de connaitre une baisse dans les sondages, il est certain que le parti travailliste va gagner de l’importance au sein du paysage politique belge. Les représentants élus risquent-ils de s’éloigner des objectifs du PTB une fois arrivés au sein des différents parlements belge? Pas vraiment. Les représentants du PTB sont sous le contrôle strict du parti. Comme le président du parti, Peter Mertens, l’explique: « Nos parlementaires ne sont que des intermédiaires dans la lutte, pas l’aboutissement ».

S’il y a bien un parti qui est sorti plus fort que jamais des scandales politiques de cette année, c’est bien le PTB.

Même si le dernier sondage commandé par la RTBF, La Libre, De Standaard et la VRT montre que le vent marxiste s’est apaisé au profit du parti Ecolo, il est certain que le parti d’extrême-gauche va avoir une place plus importante au sein de l’arène politique belge. Le dernier sondage montre que le PTB recueille 14,8% des voix en Wallonie, 5,1% en Flandre et 9,7% à Bruxelles.

En ce moment, le PTB a deux membres au Parlement wallon, deux à la Chambre et quatre au Parlement bruxellois. Huit personnes font donc partie de la branche législative du pays. Et ce n’est pas facile de devenir un représentant du parti, car les règles sont bien strictes. Comme le Standaard l’a souligné, « les membres du Parlement (représentant le PTB, ndlr) n’ont pas d’autonomie ».

« Nos parlementaires ne sont que des intermédiaires dans la lutte, pas l’aboutissement »

Au moment de rentrer en fonction, les parlementaires reçoivent comme cadeau de bienvenue le document du Congrès de 2015 dans lequel il est clairement écrit que « les représentants du peuple vivent et travaillent pour le peuple« . Ils ne peuvent pas non plus donner leur avis personnel sur une question. Si un thème bien précis durant une session parlementaire n’a pas encore été discuté, ou si le parti n’est pas encore unanime sur une question, ils sont tenus de ne rien dire. Les élus sont sous le contrôle strict du bureau du parti, mais aussi du Conseil national.

Le but est d’éviter que le pouvoir du parti ne soit transféré au Parlement. Le président du parti, Peter Mertens, a aussi expliqué les règles du jeu au Standaard. « Nous voulons éviter que les gens ne se renferment dans leur bulle au Parlement. Un critère important pour être à la tête de la liste est une bonne implication dans un quartier, ou au travail. C’est comme ça seulement qu’ils savent ressentir ce qu’il se passe et qu’ils peuvent en témoigner au Parlement. (…) Nos parlementaires ne sont que des intermédiaires dans la lutte, pas l’aboutissement », explique-t-il.

Et cette idée est aussi indiquée dans le document du Congrès: « Nos élus dépendent de ce qu’il se passe dans le quartier, au travail, au sein des associations. (…) Leurs interventions représentent la lutte sociale, pas le contraire ».

Le salaire d’un représentant du PTB?

Au niveau du salaire, on peut se dire aussi qu’il n’est pas exorbitant. Le salaire d’un parlementaire du PTB varie de 1.700 à 2.100 euros par mois. Le reste de l’argent va directement dans les poches du parti. « Je n’ai pas besoin de vous dire que ceci est un bon moyen de mettre sur le côté les opportunistes », explique Mertens. Pour le président du parti, la discipline est très importante. « L’histoire des partis travaillistes a montré que le milieu parlementaire est pour beaucoup de représentants le lieu idéal pour l’opportunisme, l’individualisme ainsi que la richesse personnelle. Les gens en ont marre, et ils ont raison », a-t-il conclu.

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