L’un des dix plus gros icebergs d’Antarctique ne tient plus qu’à un fil. Les scientifiques ont remarqué que la fissure de la barrière de Larsen C s’était soudainement élargie. Du coup, il ne reste maintenant plus qu’un pont de 20 kilomètres de long pour empêcher les 5.000 kilomètres carrés de glace de s’effondrer.
La barrière de glace de Larsen C possède une fissure depuis longtemps. Mais celle-ci a grandi de 18 kilomètres en quelques semaines sur le mois de décembre, les dernières observations des scientifiques rapportées par la BBC. Larsen C est une sorte de pont qui flotte sur les eaux de l’Antarctique et qui freine la fonte des glaciers depuis plus de 150.000 ans.
Si la fissure reste en l’état ou si elle continue à grandir, elle causera inévitablement la rupture de toute la barrière dans les prochains mois. Ce sont 5.000 kilomètres carrés de glace qui partiront en fumée. Pour te donner une idée, cela représente environ un sixième du territoire de la Belgique.
Selon les estimations des chercheurs, l’effondrement pourrait entraîner une augmentation du niveau de la mer de dix centimètres partout dans le monde. Parce qu’avec ses 350 mètres d’épaisseur, Larsen C est la barrière de glace la plus importante du Pôle Sud.
Une bad news de plus au Pôle Sud
L’année dernière, des chercheurs britanniques rapportaient pourtant que la barrière Larsen C était en pleine croissance. Mais cet énorme iceberg est maintenant sur le point de s’effondrer. Les chercheurs ne savent pas encore si cette nouvelle est liée au réchauffement climatique ou si c’est purement géographique.
C’est une bad news de plus après l’effondrement du segment A en 1995, et du B en l’espace de six semaines en 2002. Les plus grosses barrières qui servent à freiner la fonte des glaciers semblent se désintégrer les unes après les autres. Et cela redessine complètement le paysage du Pôle Sud sans que les scientifiques puissent y faire quoi que ce soit.