Le DJ belge Henri PFR, l’enfant de Tomorrowland: « Ça n’a pas seulement changé ma carrière, mais toute ma vie »

Le DJ bruxellois Henri PFR est en progression constante. En plus d’avoir joué à trois reprises à Tomorrowland en 2019, il a récemment sorti son single « Going On », qui a d’ailleurs été chanté à l’origine par Duncan Laurence, le gagnant de l’Eurovision. Avec Henri PFR, on a parlé de la renommée internationale qui va avec Tomorrowland.

Tu as été trois fois à Tomorrowland ce week-end. Comment ça s’est passé?

Henri PFR: « Oui. Sur « The Gathering », la scène de Martin Solveig & Friends, ainsi que sur la scène Hexagon. C’était complètement dingue. Quand j’ai commencé, il n’y avait presque personne, mais à peine cinq minutes plus tard, c’était rempli. Je ne m’y attendais pas, car il faisait vraiment très chaud, aux alentours des 30 degrés. »

C’était pas trop difficile de jouer dans ces conditions météo?

« C’est difficile et j’avais un peu peur, car quand il fait très chaud, même si les gens veulent danser, avec la chaleur, ça ne marche généralement pas. J’imaginais venir jouer avec des gens statiques autour de moi, mais ce n’était pas le cas. Ils étaient au top, les bras en l’air et ils dansaient et sautaient, c’était génial. Le dernier mix était très spécial, probablement l’un de mes meilleurs à Tomorrowland. »

Tomorrowland: une notoriété mondiale

Quelle est l’importance de Tomorrowland pour la scène EDM?

« Tomorrowland est l’un des plus grands festivals de danse au monde. Et en plus ça se passe en Belgique, pour moi, c’est un honneur de pouvoir être ici en tant qu’artiste belge. C’est déjà la troisième année consécutive que je joue ici. En tant qu’artiste belge, tu ne peux pas faire mieux qu’être ici. »

En quoi Tomorrowland a-t-il changé ta carrière? Ça t’a ouvert des portes?

« Bien sûr, car tout le monde connait Tomorrowland. Si tu vas en Thaïlande et que tu parles à des gens qui ne connaissent rien à la musique et que tu dis que tu viens de Belgique. Ils te diront « Ah la Belgique, Eden Hazard et Tomorrowland ». Quand tu jours lors de ce festival, le monde entier va le savoir. Le fait d’être un DJ de Tomorrowland, ça te fait appartenir à une classe supérieure. Ça n’a pas seulement changé ma carrière, ça a aussi eu un impact sur ma vie. De nombreuses portes se sont ouvertes. Non seulement en Europe, mais aussi en Asie, en Amérique et même en Afrique. »

Henry PRF

Tes projets perso

Tu viens de sortir le nouveau single « Going On ». Tu peux nous en parler?

« J’ai lancé « Going On » il y a quelques semaines. J’en suis très fier car je voulais vraiment faire quelque chose de différent. C’est moins électro et plus pop. Je suis vraiment content du résultat et de la réaction des fans jusqu’à présent. En Belgique, en France et en Allemagne, de nombreuses radios l’ont déjà joué, donc je suis très heureux. »

« Derrière « Going On », il y a une histoire un peu sexuelle: il s’agit de deux personnes qui s’amusent pendant une fête et qui savent à l’avance ce qui va suivre. Ils ne se soucient de rien et passent du bon temps. »

« Ils s’amusent et ne s’intéressent qu’à eux deux et à personne d’autre. C’est le message que je veux transmettre. Car les gens font trop attention aux regards des autres. Parfois, on n’ose pas faire les choses, car on a peur de se faire juger. Mais il ne faut pas, c’est tellement plus cool de faire ce que tu veux. »

En studio avec Duncan Laurence

C’était comment de travailler avec le chanteur-compositeur Soran pour cette chanson?

« C’est une histoire assez amusante. Ça faisait déjà quelques mois que « Going On » était terminé en studio. Quand on est en présence de nouvelles personnes, on essaie toujours de se vendre un peu et de parler de notre expérience, où et avec qui on a déjà travaillé. Et à l’époque, Duncan Laurence, celui qui a chanté en premier cette chanson, était novice dans l’industrie. Mais lorsque nous avions fait le morceau ensemble, sa voix était juste fantastique. »

« Le plus drôle, c’est que quatre mois après l’enregistrement, on voulait publier la chanson, mais Duncan Laurence m’a informé qu’il n’était pas autorisé à diffuser quoi que ce soit, car il représentait les Pays-Bas à l’Eurovision. C’était dans le contrat. On a donc prévu de sortir la chanson après l’Eurovision, mais les Pays-Bas ont gagné. J’ai dû chercher un nouveau chanteur quatre semaines avant la date de sortie. On a dû chercher rapidement un remplaçant. On a donc pensé à Soran, un artiste que j’admire depuis plusieurs années. Je l’ai appelé et il était immédiatement disponible pour une collaboration. J’étais encore plus heureux du résultat. »

Un mix en quatre heures

C’est quoi le processus pour créer une chanson?

« Ça dépend. Avec « Going On », j’étais en studio avec trois personnes que je ne connaissais pas. On avait quatre heures pour faire une musique. C’est très court comme délai. Il y a la pression qui monte, mais il faut pouvoir rester productif. Alors tout le monde a vite été assigné à une tâche: textes, production, guitare. La première version a été terminée au bout de quatre heures. Après, je dois encore la retravailler pendant quelques mois sur mon ordinateur, pour la peaufiner: structure, fréquences, etc. Les pistes sont généralement créées très rapidement. »

Henri PFR, Arno Partissimo

Quels sont tes projets?

« Beaucoup de tournées, beaucoup de dates sont prévues: France, Suisse, Belgique, Allemagne,… J’aime beaucoup voyager et faire de la musique. À long terme, je compte sortir de nouveaux morceaux, être tous les jours en studio. J’ai déjà terminé vingt nouveaux morceaux et j’ai hâte de les sortir. »

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