Le braconnage, fléau de la nature: 60% de la faune a disparu depuis 1975 à cause notamment du trafic d’animaux

Le braconnage est dangereux pour les animaux et donc notre planète. Ce business qui pèse environ 17 milliards d’euros est le quatrième plus important commerce illégal sur Terre. Plusieurs espèces en pâtissent et sont en voie d’extinction. C’est simple: depuis 1975, le nombre d’espèce animale sur Terre a diminué de 60% à cause de ça notamment. Voila qui est véritablement inquiétant.  

Il n’y a pas que le réchauffement climatique qui met en péril la nature et les animaux qui la peuplent. Le braconnage est sans doute encore plus destructeur. Les chiffres font froid dans le dos: le braconnage est le quatrième business illégal le plus lucratif au monde avec le trafic de drogue, d’armes et d’humains. On estime que le trafic d’animaux pèse près de 17 milliards d’euros, selon un rapport de « Not For Sale« . Cela concerne aussi bien les animaux terrestres qu’aquatiques.

60% de la faune a disparu depuis 1975

C’est une étude commanditée par WWF qui met en lumière cette pratique catastrophique pour le règne animal. Elle révèle que les espèces inscrites dans la Convention sur le Commerce International des Espèces en voie d’extinction en 1975 ont été tuées au lieu d’être protégées.

« Entre 1975 et 2012, la population mondiale de la faune a diminué de 60% en moyenne et le commerce illégal d’animaux est l’un des principaux moteurs de cette baisse », peut-on lire dans cette étude. « Les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO jouent désormais le rôle de dernier bastion pour de nombreuses espèces en voie de disparition. Si elles ne sont pas protégées dans ces sites, elles finiront pas disparaitre. »

Les auteurs de ce rapport pointent du doigt les politiques des Nations Unies et de l’Union européenne: « L’approche internationale actuelle visant à endiguer le braconnage ne fonctionne pas et les parties prenantes doivent redoubler d’effort pour combattre ces pratiques. » Selon WWF, il faut donc prendre des mesures importantes et immédiates pour éviter que de nouvelles espèces disparaissent

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La principale cible des braconniers: les éléphants

Toujours selon la WWF, les espèces les plus touchées par le braconnage sont les tigres, les rhinocéros et les éléphants et cela dans 45% des sites protégés par les Nations Unies. « Le braconnage d’éléphants se produit dans 60% des sites du patrimoine mondial contenants des éléphants d’Asie et d’Afrique. » Par exemple, la Tanzanie a perdu 90% de ses éléphants depuis 1982: il ne reste plus que 15.217 individus. En plus de la Tanzanie, le Botswana est aussi la cible des braconniers et pour cause: le pays accueille près d’un tiers des éléphants d’Afrique.

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Les hommes, les autres victimes du braconnage

Oui, le braconnage ne tue pas que les animaux. Toujours selon le même rapport « 595 gardes de sites protégés ont été tués entre 2009 et 2016 en protégeant les animaux. » Chris Gee, le responsable des campagnes de WWF en Grande-Bretagne, a déclaré que le braconnage « met en péril le patrimoine futur de ces lieux précieux et les personnes qui les protègent. » Il appelle son pays à renforcer ses effort pour combattre ce phénomène.

Mais pour cela, il faut augmenter le budget alloué à la protection de ces zones et espèces protégées. Pour l’instant, environ 6 millions d’euros sont dépensés chaque année, c’est ridicule comparé aux milliards que brasse le trafic d’animaux.

Tu l’as compris, il y a encore beaucoup de boulot pour éradiquer ces pratiques crapuleuses qui mettent en péril des centaines d’écosystèmes un peu partout dans le monde.

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