Depuis le 1er janvier, c’est l’hécatombe dans les centres d’examen du permis de conduire. La faute à une réforme de l’examen: plus d’une faute grave et c’est l’échec. Ce principe fait des dégâts: le taux de réussite est de 20% en Wallonie.
Ce n’est pas faute d’avoir prévenu. Plusieurs mois avant janvier 2018, on apprenait que l’examen théorique du permis de conduire allait se corser. En effet, le principe de faute grave a été réintroduit, plus de 10 ans après sa disparition. Ça complique vachement les choses puisque si le candidat fait deux fautes graves, il est automatiquement éliminé. Plus d’un mois après, quel est bilan de cette nouvelle formule?
Eh bien le bilan n’est pas bon: « Le taux moyen de réussite est de 20% depuis la réforme du 1er janvier. En 2017, nous tournions autour de 33-34% », déclare Virginia Li Puma d’AutoSécurité, l’organisme qui gère les centres d’examens, à Sudpresse.
Mauvaise préparation
Pourtant, si l’on en croit Virginie Li Puma, l’examen n’est pas plus difficile qu’avant: « Le nouveau test n’est pas plus difficile que l’ancien. La seule chose qui change est que la personne échoue automatiquement si il fait une faute grave. » Pour elle, ce n’est pas un problème de questionnaire mais de candidat: « En fait, il y a beaucoup de jeunes qui se présentent sans être prêts à 100 %. Ils tentent leur chance comme à une loterie. Nous espérons que les candidats vont mieux se préparer à l’avenir et que les chiffres vont remonter dans les prochains mois. »
Car il faut quand même l’avouer, le taux de réussite est plutôt catastrophique. Si à Louvain-La-Neuve on obtient un plus de 30% de réussite, on tombe à 13,8% à Lobbes près de Charleroi. Mais globalement, on dépassé très rarement les 30%. Même à Liège (19,1%) ou Namur (23,5%). Mais si ce nouvel examen déplait aux candidats, il y a des effets positifs notamment pour les cours pratiques. « Il nous revient que les moniteurs constatent un changement. Selon eux, les candidats qui ont présenté le théorique en janvier ont une meilleure connaissance du code de la route. » Pas le choix les gars, il va falloir potasser le code pour faire gonfler les chiffres parce que là, c’est quand même pas terrible…