La manière dont nous embarquons dans les avions n’est vraiment pas efficace et voilà pourquoi

Embarquer dans un avion prend du temps, beaucoup de temps. Bien souvent, c’est le bordel total et tu finis toujours par décoller avec quelques minutes de retard. En réalité, la manière dont nous embarquons dans les avions n’est vraiment pas efficace et voilà pourquoi.

Les vacances de Noël débutent. Les aéroports sont être plein à craquer de passagers qui ont décidé d’aller passer les fêtes à l’étranger. Et ça va encore probablement être le bordel. Jason Steffen, un assistant en physique et en astronomie de l’Université Northwestern a publié un article dans The Conversation afin d’expliquer l’origine de toute cette pagaille. Premièrement, la majorité des compagnies facturent un supplément afin d’enregistrer tes bagages en soute ce qui amène beaucoup de passagers à se contenter de la petite valise de 10kg généralement autorisée en cabine. Et quand tout le monde arrive avec son bagage à main, s’en suit un véritable Tetris pour réussir à tout caser. C’est pour cette raison que les compagnies, comme Ryanair par exemple, limitent de plus en plus le nombres de bagages à main permis dans l’avion.
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Un processus en série

Mais un autre gros point noir, selon Jason Steffen, c’est l’embarquement. La manière dont il est organisé la plupart du temps pose problème. Généralement, on invite les passagers à rentrer soit à l’avant de l’avion, soit à l’arrière. Mais très vite, c’est la pagaille, les passagers s’arrêtent pour mettre leurs valises en soute et bloquent tout le couloir. Plus moyen de passer et cela génère une énorme file qui se poursuit jusqu’en bas de l’avion. Jason Steffen explique que c’est le problème des processus en série. Une seule personne peut exécuter son action (mettre sa valise dans les compartiments) à la fois. Mais comment faire autrement? Eh bien voilà le secret: « Il ne faut faire monter dans l’avion que des passagers capable de ranger leurs bagages sans interférer les uns avec les autres. Ces passagers doivent également pouvoir ranger leurs valises sans devoir passer devant quelqu’un dans l’allée ou dans les rangées. En d’autres termes, il est préférable de faire de l’embarquement des passagers un processus parallèle pour que plusieurs actions se produisent simultanément, au lieu d’un processus en série ».

Monter par vague

Et Jason Steffen a pensé à tout, il a déjà élaboré ce fameux plan parallèle, baptisé la méthode Steffen. En gros, il faut sélectionner des passagers assis à deux rangs d’intervalle et les faire monter dans l’ordre. Il prend l’exemple d’une montée par l’arrière: il faut faire entrer le 30A, le 28A, le 26A, le 24A, et ainsi de suite. Le fait d’avoir une rangée sur deux permet d’avoir le temps de ranger son bagage avant de s’asseoir et de ne pas bloquer le couloir. Pour un avion classique, il prévoit un embarquement en 12 vagues. « Une comparaison directe entre une stratégie existante et la méthode Steffen montre qu’une réduction de 30% du temps d’embarquement est possible ».

Seul bémol, la méthode est assez rigide et exige que tous les passagers la suivent à la lettre. Mais bon si c’est pour gagner un peu de temps de vacances…

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