Après la commission parlementaire, c’est la Chambre des représentants qui a voté: le prince Laurent peut dire adieu à 15% de sa dotation pendant au moins un an. Une décision qu’il estime injuste et qu’il contestera sans doute.
Quelles que soit les procédures par lesquels cette décision passe, elle semble à chaque fois récolter la quasi-unanimité: le frère du roi doit être sanctionné financièrement pour son comportement. Après la commission parlementaire le 21 mars, c’est la Chambre qui a rendu son verdict: le prince Laurent perd 15% de sa dotation pour un an.
Les députés ont voté jeudi soir: 93 voix se sont déclarés en faveur d’une réduction de la dotation et 23 contre. Laurent de Belgique, frère de Philippe, est sanctionné de la sorte pour s’être rendu à une soirée à l’ambassade de Chine en tenue officielle, chose pour laquelle il aurait dû avoir l’accord du gouvernement.
« Injuste »
Avant que la décision ne tombe, le Prince a envoyé une lettre qui a été lue par le président de la Chambre Siegfried Bracke (N-VA). Dans celle-ci, il déclare: « cette dotation, que l’on parle de réduire ou supprimer au gré des vents politiques ou médiatiques, est le prix d’une vie, le prix de ma vie, qui est largement derrière moi aujourd’hui ». Laurent va très certainement contester la décision de la Chambre.
Concrètement, sa dotation sera rabotée de 15 % durant un an. Elle devrait donc, en toute logique, passer de 308.000 euros annuels à environ 261.800 euros, soit 46.200 euros de moins. Une sanction que son avocat Laurent Arnauts trouve disproportionnée et qui lui laisserait, d’après lui, « juste » de quoi payer son personnel et ses frais de fonctionnement.