La biodiversité de l’Antarctique est menacée mais les pingouins et leurs excréments pourraient la sauver

Depuis des années, l’état des deux pôles de la planète inquiète les scientifiques spécialistes du climat et du réchauffement climatique. La biodiversité de ces continents et en particulier de l’Antarctique est clairement en danger. Mais il y a une lueur d’espoir: les pingouins peuvent aider cette biodiversité à subsister grâce…à leurs excréments. Oui oui. 

Si l’état des banquises de l’Antarctique inquiète, c’est aussi le cas de sa biodiversité, mise à mal par les changements climatiques. Heureusement, les pingouins veillent au grain! Eh oui, ces petits volatiles qui vivent en colonie sur les côtes glacées de l’Antarctique sont tout à fait essentiels pour l’environnement. Enfin, plutôt devrions-nous dire que leurs excréments sont vitaux pour la biodiversité.

Tu as bien lu, le caca des pingouins fait en sorte que la vie continue de s’épanouir dans cette région de la planète. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée le 9 mai dernier dans la revue Current Biology. Les auteurs de cette étude expliquent en effet que les fientes de pingouin contribuent à « l’abondance et la richesse des écosystèmes terrestres antarctiques. » Et tout ça grâce à l’azote contenu dans ces excréments.

Une question de chimie

Cela parait compliqué et un peu fou mais en fait, c’est tout simple. Petit cours de chimie: dans les excréments de pingouin, on retrouve de l’ammoniaque, ou NH3: un atome d’azote et trois atomes d’hydrogène. L’azote se dégage alors des fientes et se retrouve dans l’air. C’est précisément ça qui est important: l’azote. Cet élément chimique contribue en effet au développement d’organismes végétaux, comme des mousses et des lichens (des champignons). Autrement dit, le caca de pingouin fait office d’engrais pour tout le continent de l’Antarctique.

On se permet de parler du continent entier, c’est un peu exagéré mais pas totalement faux non plus. L’azote dégagé par les fientes peut se propager sur 6 km² de distance autour d’une colonie. Et on parle des végétaux mais ils ne sont pas les seuls à profiter du résultat du système digestif des pingouins. « L’abondance et la richesse des invertébrés étaient de 2 à 8 fois plus élevée sous l’influence des pingouins et éléphants de mer » précisent les auteurs de l’étude. Ainsi, grâce au précieux azote, on observe la prolifération des collemboles, des sortes de crustacés ou des acariens.

En conclusion, l’étude des colonies de pingouins, leur emplacement, taille et mouvements, devient quelque chose de primordial si l’on veut mieux comprendre l’évolution de la biodiversité en Antarctique, une des zones les plus sujettes au réchauffement climatique. Et pourquoi pas, aider à sa préservation malgré les heures sombres qui s’annoncent.

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