La Belgique reste sous tension: les militaires ne devraient pas quitter les rues avant 2020

La Belgique est toujours potentiellement sous le coup d’une menace terroriste. C’est ce qu’estime l’état-major militaire belge qui prévoit de laisser des militaires dans les rues belges jusqu’en 2020.

Synonymes de sécurité pour certains et symboles d’un danger permanent pour d’autres, les hommes de la Défense seront encore dans les rues de Belgique pour quelques années. Interviewé par le journal flamand De Standaard, le général-major Marc Thys explique que l’opération Homeland devrait être poursuivie jusqu’en 2020.

L’opération Homeland, ce sont plus d’un millier de militaires dispatchés sur l’ensemble du territoire belge afin de protéger le pays. Elle a débuté le 15 janvier 2015, le lendemain de l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris. Le but de cette opération est de fournir un appui à la police fédérale. Prévue comme une opération d’exception, l’opération Homeland a dû être prolongée suite à la recrudescence de menaces terroristes. La semaine passée encore, un homme a attaqué des militaires en pleine rue.

Entraînement adapté

Qui dit prolongation, dit adaptation des mesures militaires. Au niveau des entraînements, le focus est mis sur les patrouilles en rues, au détriments d’autres compétences jugés moins nécessaires actuellement. Tirer depuis un véhicule ou faire des attaques massives de 500 hommes ne fait plus partie des priorités, par exemple.

« Nous devons être prêts et entraînés pour effectuer toutes nos missions », déclare Marc Thys. « Mais le moral des troupes reste notre plus grand défi. En moyenne, les militaires sont dans la rue pendant six mois. Nous visons un tiers de moins », poursuit le général-major.

Sur le long terme, ces opérations minent le moral des militaires. Les syndicats ont fait part de plaintes: certains hommes passent trois à quatre semaines loin de leur familles. Pour beaucoup, cette situation devient très difficile.

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