Et maintenant, c’est le beau-fils de Trump, Jared Kushner, qui est dans la mouise: le FBI enquête sur ses liens avec la Russie

Le FBI poursuit son enquête sur les possibles liens entre l’administration Trump et le gouvernement russe. Sa nouvelle cible? Jared Kushner, qui n’est autre que le beau-fils du président américain et son conseiller principal.

L’histoire entre la Russie et le gouvernement de Donald Trump est bien loin d’être bouclée. Il y a quelques jours, le doute planait déjà, selon lequel un conseiller spécial proche de Trump était dans le collimateur des enquêteurs. C’est maintenant confirmé, et il s’agit d’une personne très haut placée à la Maison-Blanche.

Le FBI a ainsi une nouvelle cible dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe: Jared Kushner. Pour rappel, il est le mari de la fille de Trump, Ivanka, et le conseiller principal du président américain. Les médias américains rapportent qu’il fait l’objet d’un examen du FBI, « en raison de la nature et de l’étendue de ses interactions avec les Russes ». Selon leurs informations, les enquêteurs pensent qu’il aurait des informations plus que pertinentes à ce sujet.

L’avocat de Kushner a précisé à la BBC qu’il coopérerait dans l’enquête et a rappelé qu’il s’était déjà porté volontaire pour partager tout ce qu’il sait avec la commission du renseignement du Sénat.

Des relations embarrassantes avec des officiers russes

Qu’est-ce que le FBI lui reproche exactement? Ses rencontres plus que troublantes avec des officiers Russes. L’année dernière, il a ainsi tenu plusieurs réunions avec Sergueï Ivanovitch Kislyak, l’ambassadeur russe à Washington et dont le nom a déjà été cité plusieurs fois dans l’enquête. Ce n’est pas tout. Kushner s’est également entretenu avec Sergey N. Gorkov, le directeur de la Vnesheconombank (une banque qui a été ouverte suite aux sanctions imposées par le monde occidental après l’invasion russe de la Crimée).

De plus, le gendre de Trump est connu pour avoir déjà caché la vérité au FBI sur ses réunions avec des Russes. Il a ainsi « omis » le mois dernier de les mentionner sur le questionnaire for national security positions.

epa

L’ingérence russe atteint les plus hautes sphères politiques à Washington

Pour rappel, Moscou est accusé d’avoir interféré dans la campagne présidentielle américaine, favorisant l’élection de Donald Trump. Le président américain nie toujours toute collusion avec les Russes et préfère se victimiser.

En février, son ex conseiller à la sécurité, Michael Flynn a été forcé de démissionner, à cause de ses contacts répétés avec l’ambassadeur russe (à nouveau le fameux Kislyak) et de sa sensibilité au chantage de la Russie. Le pire, c’est que Trump était au courant depuis des semaines, mais avait décidé de ne rien faire.

Ensuite, Trump aurait officieusement viré l’ex directeur du FBI, James Comey, parce qu’il mettait un peu trop son nez dans les relations entre son équipe et la Russie.

Et enfin, la dernière bombe en date. Trump aurait balancé des informations « hautement classifiées » (sur le terrorisme et l’État islamique), qui provenaient d’Israël, au ministre russe des Affaires étrangères ainsi qu’à l’ambassadeur de Russie aux États-Unis. Mettant ainsi un peu plus chaque jour en péril les services du renseignement américain.

Bref, « la plus grande chasse aux sorcières d’un politicien dans l’histoire américaine », dont Trump parlait sur Twitter il y a quelques jours, est bien loin d’être terminée.

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