Empiler des pierres serait cool pour votre Instagram mais pas vraiment pour la planète

C’est un coup de gueule qu’a poussé le fondateur britannique d’une organisation de protection des océans, Blue Planet Society. Selon lui, le « stone stacking » ou l’empilement des pierres doit avoir des limites et ne peut pas être pratiqué partout. 

Cité par le Guardian, John Hourston, fondateur de l’organisme Blue Planet Society a voulu exprimer son opinion face à la mode du stone stacking. De même que Patrick Barkham, un contributeur du Guardian.

As-tu déjà pu voir des petits tas de pierres artificiels en te promenant, à droite à gauche. Dans les gorges en Slovénie, dans les montagnes françaises, sur les plages écossaises et britannique, en Australie, dans des petites criques américaines, tu peux voir ces petites sculptures humaines un peu partout. Auparavant, il s’agissait d’un signe religieux, ou une commémoration pour un membre cher perdu. Aujourd’hui, c’est devenu un sport pour certains, une passion pour d’autres, etc.

Selon John Hourston, cette activité réalisée avec passion par les visiteurs qui prennent en photo leur oeuvre pour la postérité, c’est une manière pour les hommes de laisser une trace, de marquer un endroit de leur passage. Ceci, parallèlement au bonheur que procure l’empilement des pierres à certains. Mais pour lui, il faut se dire une chose, c’est que cette activité qui a l’air sans conséquence est devenu un vrai fléau pour notre nature. Pour mieux comprendre, voici comment suivre son raisonnement.

Les mauvais endroits

Su Twitter un vif débat s’est déroulé entre John et les personnes qui s’adonnent à cette activité. Beaucoup de personnes se sont dits, mais que veut-il? Pourquoi perd-il son temps avec ça? S’il n’en veut pas, il n’a qu’à les pousser? Ça ne fait pas de tort à la planète, etc.

Et pourtant, l’intéressé ne s’est pas détaché de son discours, car pour lui tout est une question d’emplacement. On ne peut pas le faire partout. Il a d’ailleurs été effaré de voir toutes ces petites piles sur une plage sauvage. Selon lui, les gens peuvent continuer à la faire et il reconnait que l’activité est plaisante, mais qu’il faut faire attention où on commence les petites piles.

« Où se trouve la limite? »

Selon lui, le problème est que l’activité est devenue industrielle par endroit avec le développement du tourisme d’aventure. Aujourd’hui, des croisières déposent des quantités incroyables de touristes sur des plages autrefois peu fréquentées comme les îles Féroé (Norvège), ou les Orcades en Ecosse par exemple. Et empiler des pierres peut potentiellement nuire à la faune, certaines espèces d’oiseaux font en effet leur nid sur les plages pierreuses. Cela peut paraître anodin, mais le déplacement des pierres peut nuire à des millions d’invertébrés également.

Pour John Hourston, tout est une question de respect du principe du tourisme d’aventure. En effet le principe de celui-ci n’est-il pas de ne laisser aucune trace? La solution serait donc de mettre des limites, de prévoir des endroits spécifiques pour s’adonner à cette pratique.

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